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magazen | septembre 2018

Interview > 0 - 3 ans |

Interview de Juliette Compagnion

Article du 3 septembre 2018

Interview de Juliette Compagnion

L’année dernière, Zazzen a mobilisé Frédéric Zeltner, Juliette et Philippe Compagnion de l’association du Phare sur le thème « enfance et éducation » lors de l’une de ses journées pédagogiques. Zazzen et le Phare portent les mêmes valeurs éducatives et regard différent sur l’enfance. Juliette Compagnion nous accorde le privilège de partager le fruit des recherches qu’elle a menées avec Frédéric et Philippe.

MagaZEN : Depuis quand s’intéresse-t-on à l’enfant ? Comment a évolué sa place au fil des siècles et des civilisations ?

Juliette Compagnion : L’enfant, dans notre conscience collective, commence à peine à exister. Dans nos livres d’Histoire, l’enfant n’apparaît pratiquement jamais. Il est « le citoyen oublié » disait Maria Montessori. A certaines époques, il était considéré comme un animal, ou comme propriété du collectif. Au moment de la révolution industrielle, petit d’âge et de taille, il travaille dans les filatures et les mines, où il meurt parfois. L’éducation ne devient un vrai sujet qu’au 20e siècle avec des pédagogues mettant l’observation de l’enfant et de ses besoins au cœur de leurs pratiques, plutôt que l’imitation de l’éducation reçue pour un but fixé d’avance.

MagaZEN : Que sait-on maintenant grâce aux neurosciences du développement et des besoins du bébé ?

JC : Les neurosciences permettent aujourd’hui de démontrer scientifiquement ce que les pédagogues et de nombreux parents observaient déjà : l’enfant qui arrive au monde n’a pas toutes les capacités physiques, psychiques et émotionnelles des adultes. Son développement n’est pas achevé, certaines fonctions centrales n’existent même pas. L’instinct de survie par exemple est très présent (l’amygdale, qui fonctionnerait comme un système d'alerte, est développée), mais les moyens physiologiques de se maîtriser ne sont pas prêts dans le cerveau limbique et le néocortex.

MagaZEN : Quelle attitude éducative est donc à privilégier pour soutenir ce petit enfant en construction ?

JC : Il est absolument essentiel de comprendre cette immaturité physiologique : un enfant submergé par la peur, la colère ou la tristesse, NE PEUT PAS se calmer seul. Il ne fait pas « exprès », il est submergé par des manifestations qu’il est incapable de gérer. Le punir ou le menacer augmente le déferlement « d’hormones du stress » dans son corps. Il est nécessaire de cheminer avec lui dans la maturation de ses capacités. Pour cela, on le guide par l’exemple (rester calme, gérer sa propre frustration, etc.) car l’enfant absorbe le « mode d’emploi » de ceux qui l’entourent, et on lui donne des signes d’amour, de sécurité (le prendre dans les bras, le bercer, lui parler à voix douce) pour lui permettre de retrouver son calme. On l’aide en l’entourant et en le protégeant ; petit à petit il parvient à trouver le chemin du retour à l’équilibre, à l’intérieur de lui.

MagaZEN : Merci pour ce décodage, qui nous éclaire sur la fragilité du bébé, à considérer dans notre approche. Pouvez-vous nous parler de sa force aussi ?

JC : Si l’enfant est d’une grande fragilité, il est aussi habité par une force prodigieuse qui le pousse irrésistiblement à grandir. Il se relève 3000 fois avant de marcher ! Il apprend une langue en quelques mois !… il se « fait » en « s’accordant » au monde qui l’entoure, poussé par cette « force d’élévation ». Il est comme la graine développant une force considérable pour devenir arbre ET ayant déjà son plan de développement. Cette force n’est pas aveugle, elle le guide vers sa réalisation. Pas plus que le jardinier « n’explique » à la graine comment se rendre souple, s’ouvrir, développer racines, tiges et branches, pas plus qu’il ne décide qu’elle deviendra chêne ou rosier, l’éducateur veille à permettre à l’enfant de se mettre au monde lui-même. L’éducateur est attentif à l’évolution des besoins de l’enfant et à offrir l’environnement, et notamment les « nourritures » physiques, émotionnelles, psychiques, le plus propice à son développement.

MagaZEN : Quels conseils donneriez-vous pour accompagner les enfants respectueusement ?

JC : Tout d’abord respecter cet élan de déploiement en ne faisant pas à la place de l’enfant. Il a besoin de faire par lui-même dès qu’il en sent la capacité en lui. Il y élabore ses forces et sa confiance en lui. Les parents et les éducateurs doivent donc être présents et porter une attention profonde à l’enfant. Par leurs observations, ils découvriront les besoins de l’enfant, pour qui leur présence sera le roc sur lequel il s’appuiera pour se redresser et devenir Homme. Regarder nos enfants dans les yeux, accueillir leurs émotions avec présence et chaleur, leur parler avec politesse, tout cela deviendra la grammaire de leurs relations dans la vie.

MagaZEN : Quelle approche pourriez-vous nous recommander d’adopter avec les enfants lors de leur pré-adolescence et adolescence, une période redoutée par tant de parents !

JC : Comprendre que l’adolescence est une nouvelle naissance ! L’enfant qui a appris à parler, se mouvoir, se relier au monde… se retrouve face à des changements corporels et émotionnels majeurs. Son corps grandit très vite et se transforme, de nouvelles situations émotionnelles apparaissent. C’est extrêmement inconfortable, voire angoissant. Il a tout à apprendre à nouveau. S’ajoute à cela de nouveaux états d’âmes et de nouvelles questions : pourquoi le monde est-il ainsi ? Quelle est ma place ? Pour les parents, il est essentiel de ne pas prendre les « mouvements » de l’adolescent de façon personnelle. Il a besoin d’amour, de soutien et de respect aussi puissants que le nouveau-né qu’il était quelques années auparavant.

Nous vous remercions Juliette, pour cet éclairage essentiel sur l’enfance et l’éducation.

Nous sommes heureux de contribuer, avec des éducateurs tels que vous, à une culture respectueuse du déploiement des êtres humains et des forces de vie. L’enjeu est grand. Nos enfants feront la société de demain !

Pour retrouver les activités du Phare : www.genesis.education

Propos recueillis par Valérie Mirault, responsable des valeurs pédagogiques chez Zazzen

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Pédagogie active > 6 - 12 ans |

Méditer pour une rentrée sereine

Article du 3 septembre 2018

Méditer pour une rentrée sereine

Le retour des vacances estivales, la rentrée avec toutes les nouveautés qu’elle implique, génèrent chez l’enfant un stress qui peut engendrer des émotions négatives et des angoisses. MagaZEN vous propose d’inciter vos enfants à recourir à la méditation de pleine conscience pour les aider à se concentrer, à mieux gérer la pression et leurs émotions, à trouver un calme intérieur… pour leur plus grand bonheur… et le vôtre !

Qu’est-ce que la méditation de pleine conscience ?

Si la méditation de pleine conscience rencontre aujourd’hui un intérêt grandissant grâce notamment à Jon Kabat-Zinn qui a initié en 1979 le programme Mindfulness-Based Stress Reduction (Réduction du Stress Grâce à la Pleine Conscience), l’origine de son enseignement remonte à plus de deux millénaires et prend ses racines dans l’enseignement de Bouddha.

Pour faire simple, la méditation de pleine conscience est une pratique qui se réalise à l’aide d’exercices mentaux permettant d’être pleinement conscient de l’instant présent, de ses sensations, pensées et émotions sans jugement et sans interprétation. Le but est de pouvoir être plus à l’écoute de son corps et de ce que l’on peut ressentir mais aussi davantage à l’écoute du monde environnant.

Quels en sont les intérêts pour l’enfant ?

Voici les principaux :

  • Apprendre à se recentrer sur soi. Les enfants sont parfois soumis à une sur-stimulation (école, activités extra-scolaires, écrans…) ; il est important qu’ils puissent retrouver des moments où ils ne font « rien », où ils s’écoutent eux-mêmes.
  • Améliorer sa concentration et son attention, grâce à des exercices simples de respiration ou de focalisation sur un objet.
  • Mieux gérer son stress et ses angoisses. Face à ces moments difficiles, la méditation est une réponse pour plus de sérénité et plus de calme.
  • Savoir mieux gérer ses émotions. La méditation de pleine conscience permet d’apprendre à écouter son corps et son esprit de façon bienveillante en acceptant ses ressentis, qu’ils soient négatifs ou positifs. En méditant, les enfants apprennent à s’écouter, à comprendre leurs émotions et à les gérer.

La méditation de pleine conscience permet aussi à l’enfant d’améliorer sa confiance en lui et de stimuler sa créativité.

Comment pratiquer la méditation de pleine conscience au quotidien ?

Plus votre enfant est jeune, plus la séance de méditation de pleine conscience est courte. L’idée est de proposer à votre enfant un « instant » (de 5 minutes à une dizaine de minute) ancré dans le présent.

Il existe aujourd’hui sur internet une multitude d’offres guidées de méditation qui sont tout à fait adaptées aux enfants.

Vous pouvez aussi accompagner votre enfant dans sa pratique. Il vous faut pour cela créer une ambiance calme, feutrée, sereine, loin du bruit avec une assise confortable pour tout le monde. En voici deux exemples :

  • Demandez à votre enfant : « Quel temps fait-il à l’intérieur de toi ? ». Les enfants n’ont aucun mal à trouver des mots liés à la météo pour décrire ce qu’ils ressentent au fond d’eux-mêmes. Ils saisissent bien la symbolique d’un orage, d’une tempête ou d’un ciel complètement bleu, sans nuage. Que ce soit pour traduire une émotion, une pensée ou une sensation physique, le champ lexical de la météo les aide à symboliser ce qu’ils ressentent. Leur poser la question leur demande de s’interroger sur ce qu’ils éprouvent. C’est le premier mouvement pour s'entraîner à être présent à ce qu’ils vivent, à se recentrer sur ce qu’ils ressentent.
  • Demandez à votre enfant d’imaginer qu’il est un arbre. Votre enfant se tient debout, les yeux fermés et ressent que ses pieds, posés bien parallèlement au sol, s’enfoncent très loin. Comme des racines. Elles s’ancrent très profondément dans la terre, ce qui lui permet de se sentir ainsi solidement attaché. Puis, tout doucement, il relève les bras au dessus de la tête et s’étire très fort, très loin, comme si ses bras étaient les branches de cet arbre qui essaye d’attraper le soleil. Demandez-lui alors de ressentir tout ce qui se passe dans son corps, du bout de ses doigts tout là-haut dans le ciel, jusqu’au bout de ses pieds tout au fond dans la terre.
Cet exercice permet à l’enfant de « s’aligner », c’est-à-dire d’être en accord avec ce qu’il veut, avec ce qu’il vit et ce qu’il sent juste en lui, de se redresser, d’avoir l’impression d’occuper tout l’espace et de se sentir ainsi plus fort. Bien ancré dans le sol, il fait une pause dans le présent et en ressort plus confiant, apaisé.
 

Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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Sélection Zazzen > 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |

La capoeira, une activité originale pour votre enfant

Article du 3 septembre 2018

La capoeira, une activité originale pour votre enfant

Votre enfant aime chanter ? Danser ? Bouger ? La capoeira est peut-être fait pour lui.

La capoeira est un art martial afro-brésilien qui aurait ses racines dans les techniques de combat et les danses des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil. Elle se distingue des autres arts martiaux par son côté ludique et souvent acrobatique. Les pieds sont très largement mis à contribution durant le combat bien que puissent aussi être employées d'autres parties du corps telles que, principalement, les mains, la tête, les genoux et les coudes. Les « joueurs » peuvent prendre position en appui ou en équilibre sur les mains pour donner des coups de pieds ou effectuer des acrobaties. De formes diverses, la capoeira est jouée à différents niveaux du sol et à différentes vitesses, accompagnée le plus souvent par des instruments, des chants et des frappements de mains.

Cette activité peut permettre à votre enfant de développer ses capacités motrices et contribuer à la coordination de ses mouvements. L’initiation se fait de façon ludique, mêlant acrobaties corporelles, apprentissages de chant et découverte d’instruments de musique tels que le berimbau (instrument de musique à corde brésilien), le pandeiro (instrument de percussion du Brésil ressemblant au tambourin), l’atabaque ou ilu (instrument de percussion s'apparentant à un long tambour). Elle se pratique à deux pour une partie de la séance et en groupe pour l’autre partie. Elle permet d’améliorer sa confiance en soi et en ses partenaires.

Les cours de capoeira sont souvent dispensés par des associations. En voici quelques-unes :

  • Bordeaux : Association Agja (à partir de 4 ans)
  • Lille : L’École de Capoeira Angoleiros do Mar (à partir de 6 ans)
  • Lyon : Association Gingando (à partir de 5 ans)
  • Nice : Association AfroBrasil (à partir de 5 ans)
  • Paris : Association Jogaki (à partir de 4 ans)
  • Toulouse : Association Escola Senzala (à partir de 4 ans)

Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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Zazoom > 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |

Prendre conscience de ses dents pour en prendre soin

Article du 3 septembre 2018

Prendre conscience de ses dents pour en prendre soin

La rentrée a sonné avec ses bonnes habitudes à (re)prendre. Le lavage consciencieux des dents en fait partie, pour optimiser le capital dentaire de votre enfant. Entre 6 et 13 ans, l’enfant perd progressivement ses dents de lait et voit apparaitre ses dents définitives. Zazzen vous propose de lui raconter cette petite devinette métaphorique pour prendre conscience des pouvoirs extraordinaires de sa dentition et en prendre bien soin.

« Voici l’histoire d’une petite machine très spéciale…

Imagine une petite machine de la taille d’un gros œuf. Cette machine est capable de saisir, couper, déchiqueter ou broyer selon les matières qu’on lui met à l’intérieur. Elle fonctionne à puissance différente, adaptée à leur consistance : forte, moyenne ou faible selon qu’elle est dure, molle ou liquide. En fait, à l’intérieur de cette machine, il y a comme des outils de formes et de tailles différentes qui broient ces différentes matières.

La petite machine déploie d’abord 8 outils qui coupent comme des tenailles puis 4 qui déchiquètent comme des haches et enfin 8 sur les côtés qui écrasent comme des marteaux. Mais cette machine, avec le temps, perd ses petits outils, les remplace par des plus puissants et ajoute 12 autres marteaux. Elle devient alors une grosse machine aux 32 outils définitifs prête pour durer toute une vie !

Imagine combien cette machine est puissante et résistante pour durer ainsi… Ses outils sont plus solides et plus dur que nos os. Mais attention : ces outils ont des ennemis qui les rendent très fragile. Ils craignent les attaques des bactéries ! Quand la machine broie des matières, il peut parfois en rester un peu sur les outils ; les bactéries s’en nourrissent avec délice et ont alors la force de fabriquer un produit qui fait des petits trous dans ces outils. Quand le trou est fait, il ne demande qu’à s’agrandir car les bactéries continuent à le creuser. Mais il y a pire encore que les bactéries… Il y a les substances acides et sucrées qui rendent les outils si fragiles que les bactéries n’ont même plus à se fatiguer pour les trouer !

Heureusement, cette super machine est aussi sensible… Quand elle se troue ou s’abime, elle a de petits fils tout fins à l’intérieur qui signalent le problème. Et là, on amène la machine au réparateur d’outils. Pour ne pas abimer cette machine, il y a deux secrets :

  • Le premier est d’éviter les substances acides ou sucrées.
  • Le second est le plus important : c’est de nettoyer très correctement, pendant 3 minutes, tous ces outils, chaque jour après les avoir utilisés.

Tout comme le menuisier prend soin d’entretenir les outils pour qu’ils taillent bien le bois, il faut bien nettoyer ces outils après chaque utilisation pour qu’ils continuent à saisir, couper, déchiqueter et broyer les matières.

Cette belle machine, nous en avons tous développé une et peut-être même qu’en ce moment tu as perdu certains outils pour en faire pousser de nouveaux plus résistants. Peut-être même que tu as déjà mis sous ton oreiller un de ces petits outils pour recevoir en échange une pièce ou un petit cadeau…

As-tu deviné comment s’appelle dans notre corps cette machine avec ses outils puissants, résistants mais fragiles dont il faut prendre soin ? »

Histoire inventée par Eve Clochard et Valérie Mirault, éducatrices Montessori et formatrices

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magazen | septembre 2018

Interview > 0 - 3 ans |

Interview de Juliette Compagnion

Article du 3 septembre 2018

Interview de Juliette Compagnion

L’année dernière, Zazzen a mobilisé Frédéric Zeltner, Juliette et Philippe Compagnion de l’association du Phare sur le thème « enfance et éducation » lors de l’une de ses journées pédagogiques. Zazzen et le Phare portent les mêmes valeurs éducatives et regard différent sur l’enfance. Juliette Compagnion nous accorde le privilège de partager le fruit des recherches qu’elle a menées avec Frédéric et Philippe.

MagaZEN : Depuis quand s’intéresse-t-on à l’enfant ? Comment a évolué sa place au fil des siècles et des civilisations ?

Juliette Compagnion : L’enfant, dans notre conscience collective, commence à peine à exister. Dans nos livres d’Histoire, l’enfant n’apparaît pratiquement jamais. Il est « le citoyen oublié » disait Maria Montessori. A certaines époques, il était considéré comme un animal, ou comme propriété du collectif. Au moment de la révolution industrielle, petit d’âge et de taille, il travaille dans les filatures et les mines, où il meurt parfois. L’éducation ne devient un vrai sujet qu’au 20e siècle avec des pédagogues mettant l’observation de l’enfant et de ses besoins au cœur de leurs pratiques, plutôt que l’imitation de l’éducation reçue pour un but fixé d’avance.

MagaZEN : Que sait-on maintenant grâce aux neurosciences du développement et des besoins du bébé ?

JC : Les neurosciences permettent aujourd’hui de démontrer scientifiquement ce que les pédagogues et de nombreux parents observaient déjà : l’enfant qui arrive au monde n’a pas toutes les capacités physiques, psychiques et émotionnelles des adultes. Son développement n’est pas achevé, certaines fonctions centrales n’existent même pas. L’instinct de survie par exemple est très présent (l’amygdale, qui fonctionnerait comme un système d'alerte, est développée), mais les moyens physiologiques de se maîtriser ne sont pas prêts dans le cerveau limbique et le néocortex.

MagaZEN : Quelle attitude éducative est donc à privilégier pour soutenir ce petit enfant en construction ?

JC : Il est absolument essentiel de comprendre cette immaturité physiologique : un enfant submergé par la peur, la colère ou la tristesse, NE PEUT PAS se calmer seul. Il ne fait pas « exprès », il est submergé par des manifestations qu’il est incapable de gérer. Le punir ou le menacer augmente le déferlement « d’hormones du stress » dans son corps. Il est nécessaire de cheminer avec lui dans la maturation de ses capacités. Pour cela, on le guide par l’exemple (rester calme, gérer sa propre frustration, etc.) car l’enfant absorbe le « mode d’emploi » de ceux qui l’entourent, et on lui donne des signes d’amour, de sécurité (le prendre dans les bras, le bercer, lui parler à voix douce) pour lui permettre de retrouver son calme. On l’aide en l’entourant et en le protégeant ; petit à petit il parvient à trouver le chemin du retour à l’équilibre, à l’intérieur de lui.

MagaZEN : Merci pour ce décodage, qui nous éclaire sur la fragilité du bébé, à considérer dans notre approche. Pouvez-vous nous parler de sa force aussi ?

JC : Si l’enfant est d’une grande fragilité, il est aussi habité par une force prodigieuse qui le pousse irrésistiblement à grandir. Il se relève 3000 fois avant de marcher ! Il apprend une langue en quelques mois !… il se « fait » en « s’accordant » au monde qui l’entoure, poussé par cette « force d’élévation ». Il est comme la graine développant une force considérable pour devenir arbre ET ayant déjà son plan de développement. Cette force n’est pas aveugle, elle le guide vers sa réalisation. Pas plus que le jardinier « n’explique » à la graine comment se rendre souple, s’ouvrir, développer racines, tiges et branches, pas plus qu’il ne décide qu’elle deviendra chêne ou rosier, l’éducateur veille à permettre à l’enfant de se mettre au monde lui-même. L’éducateur est attentif à l’évolution des besoins de l’enfant et à offrir l’environnement, et notamment les « nourritures » physiques, émotionnelles, psychiques, le plus propice à son développement.

MagaZEN : Quels conseils donneriez-vous pour accompagner les enfants respectueusement ?

JC : Tout d’abord respecter cet élan de déploiement en ne faisant pas à la place de l’enfant. Il a besoin de faire par lui-même dès qu’il en sent la capacité en lui. Il y élabore ses forces et sa confiance en lui. Les parents et les éducateurs doivent donc être présents et porter une attention profonde à l’enfant. Par leurs observations, ils découvriront les besoins de l’enfant, pour qui leur présence sera le roc sur lequel il s’appuiera pour se redresser et devenir Homme. Regarder nos enfants dans les yeux, accueillir leurs émotions avec présence et chaleur, leur parler avec politesse, tout cela deviendra la grammaire de leurs relations dans la vie.

MagaZEN : Quelle approche pourriez-vous nous recommander d’adopter avec les enfants lors de leur pré-adolescence et adolescence, une période redoutée par tant de parents !

JC : Comprendre que l’adolescence est une nouvelle naissance ! L’enfant qui a appris à parler, se mouvoir, se relier au monde… se retrouve face à des changements corporels et émotionnels majeurs. Son corps grandit très vite et se transforme, de nouvelles situations émotionnelles apparaissent. C’est extrêmement inconfortable, voire angoissant. Il a tout à apprendre à nouveau. S’ajoute à cela de nouveaux états d’âmes et de nouvelles questions : pourquoi le monde est-il ainsi ? Quelle est ma place ? Pour les parents, il est essentiel de ne pas prendre les « mouvements » de l’adolescent de façon personnelle. Il a besoin d’amour, de soutien et de respect aussi puissants que le nouveau-né qu’il était quelques années auparavant.

Nous vous remercions Juliette, pour cet éclairage essentiel sur l’enfance et l’éducation.

Nous sommes heureux de contribuer, avec des éducateurs tels que vous, à une culture respectueuse du déploiement des êtres humains et des forces de vie. L’enjeu est grand. Nos enfants feront la société de demain !

Pour retrouver les activités du Phare : www.genesis.education

Propos recueillis par Valérie Mirault, responsable des valeurs pédagogiques chez Zazzen

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Méditer pour une rentrée sereine

Article du 3 septembre 2018

Méditer pour une rentrée sereine

Le retour des vacances estivales, la rentrée avec toutes les nouveautés qu’elle implique, génèrent chez l’enfant un stress qui peut engendrer des émotions négatives et des angoisses. MagaZEN vous propose d’inciter vos enfants à recourir à la méditation de pleine conscience pour les aider à se concentrer, à mieux gérer la pression et leurs émotions, à trouver un calme intérieur… pour leur plus grand bonheur… et le vôtre !

Qu’est-ce que la méditation de pleine conscience ?

Si la méditation de pleine conscience rencontre aujourd’hui un intérêt grandissant grâce notamment à Jon Kabat-Zinn qui a initié en 1979 le programme Mindfulness-Based Stress Reduction (Réduction du Stress Grâce à la Pleine Conscience), l’origine de son enseignement remonte à plus de deux millénaires et prend ses racines dans l’enseignement de Bouddha.

Pour faire simple, la méditation de pleine conscience est une pratique qui se réalise à l’aide d’exercices mentaux permettant d’être pleinement conscient de l’instant présent, de ses sensations, pensées et émotions sans jugement et sans interprétation. Le but est de pouvoir être plus à l’écoute de son corps et de ce que l’on peut ressentir mais aussi davantage à l’écoute du monde environnant.

Quels en sont les intérêts pour l’enfant ?

Voici les principaux :

  • Apprendre à se recentrer sur soi. Les enfants sont parfois soumis à une sur-stimulation (école, activités extra-scolaires, écrans…) ; il est important qu’ils puissent retrouver des moments où ils ne font « rien », où ils s’écoutent eux-mêmes.
  • Améliorer sa concentration et son attention, grâce à des exercices simples de respiration ou de focalisation sur un objet.
  • Mieux gérer son stress et ses angoisses. Face à ces moments difficiles, la méditation est une réponse pour plus de sérénité et plus de calme.
  • Savoir mieux gérer ses émotions. La méditation de pleine conscience permet d’apprendre à écouter son corps et son esprit de façon bienveillante en acceptant ses ressentis, qu’ils soient négatifs ou positifs. En méditant, les enfants apprennent à s’écouter, à comprendre leurs émotions et à les gérer.

La méditation de pleine conscience permet aussi à l’enfant d’améliorer sa confiance en lui et de stimuler sa créativité.

Comment pratiquer la méditation de pleine conscience au quotidien ?

Plus votre enfant est jeune, plus la séance de méditation de pleine conscience est courte. L’idée est de proposer à votre enfant un « instant » (de 5 minutes à une dizaine de minute) ancré dans le présent.

Il existe aujourd’hui sur internet une multitude d’offres guidées de méditation qui sont tout à fait adaptées aux enfants.

Vous pouvez aussi accompagner votre enfant dans sa pratique. Il vous faut pour cela créer une ambiance calme, feutrée, sereine, loin du bruit avec une assise confortable pour tout le monde. En voici deux exemples :

  • Demandez à votre enfant : « Quel temps fait-il à l’intérieur de toi ? ». Les enfants n’ont aucun mal à trouver des mots liés à la météo pour décrire ce qu’ils ressentent au fond d’eux-mêmes. Ils saisissent bien la symbolique d’un orage, d’une tempête ou d’un ciel complètement bleu, sans nuage. Que ce soit pour traduire une émotion, une pensée ou une sensation physique, le champ lexical de la météo les aide à symboliser ce qu’ils ressentent. Leur poser la question leur demande de s’interroger sur ce qu’ils éprouvent. C’est le premier mouvement pour s'entraîner à être présent à ce qu’ils vivent, à se recentrer sur ce qu’ils ressentent.
  • Demandez à votre enfant d’imaginer qu’il est un arbre. Votre enfant se tient debout, les yeux fermés et ressent que ses pieds, posés bien parallèlement au sol, s’enfoncent très loin. Comme des racines. Elles s’ancrent très profondément dans la terre, ce qui lui permet de se sentir ainsi solidement attaché. Puis, tout doucement, il relève les bras au dessus de la tête et s’étire très fort, très loin, comme si ses bras étaient les branches de cet arbre qui essaye d’attraper le soleil. Demandez-lui alors de ressentir tout ce qui se passe dans son corps, du bout de ses doigts tout là-haut dans le ciel, jusqu’au bout de ses pieds tout au fond dans la terre.
Cet exercice permet à l’enfant de « s’aligner », c’est-à-dire d’être en accord avec ce qu’il veut, avec ce qu’il vit et ce qu’il sent juste en lui, de se redresser, d’avoir l’impression d’occuper tout l’espace et de se sentir ainsi plus fort. Bien ancré dans le sol, il fait une pause dans le présent et en ressort plus confiant, apaisé.
 

Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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La capoeira, une activité originale pour votre enfant

Article du 3 septembre 2018

La capoeira, une activité originale pour votre enfant

Votre enfant aime chanter ? Danser ? Bouger ? La capoeira est peut-être fait pour lui.

La capoeira est un art martial afro-brésilien qui aurait ses racines dans les techniques de combat et les danses des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil. Elle se distingue des autres arts martiaux par son côté ludique et souvent acrobatique. Les pieds sont très largement mis à contribution durant le combat bien que puissent aussi être employées d'autres parties du corps telles que, principalement, les mains, la tête, les genoux et les coudes. Les « joueurs » peuvent prendre position en appui ou en équilibre sur les mains pour donner des coups de pieds ou effectuer des acrobaties. De formes diverses, la capoeira est jouée à différents niveaux du sol et à différentes vitesses, accompagnée le plus souvent par des instruments, des chants et des frappements de mains.

Cette activité peut permettre à votre enfant de développer ses capacités motrices et contribuer à la coordination de ses mouvements. L’initiation se fait de façon ludique, mêlant acrobaties corporelles, apprentissages de chant et découverte d’instruments de musique tels que le berimbau (instrument de musique à corde brésilien), le pandeiro (instrument de percussion du Brésil ressemblant au tambourin), l’atabaque ou ilu (instrument de percussion s'apparentant à un long tambour). Elle se pratique à deux pour une partie de la séance et en groupe pour l’autre partie. Elle permet d’améliorer sa confiance en soi et en ses partenaires.

Les cours de capoeira sont souvent dispensés par des associations. En voici quelques-unes :

  • Bordeaux : Association Agja (à partir de 4 ans)
  • Lille : L’École de Capoeira Angoleiros do Mar (à partir de 6 ans)
  • Lyon : Association Gingando (à partir de 5 ans)
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Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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Prendre conscience de ses dents pour en prendre soin

Article du 3 septembre 2018

Prendre conscience de ses dents pour en prendre soin

La rentrée a sonné avec ses bonnes habitudes à (re)prendre. Le lavage consciencieux des dents en fait partie, pour optimiser le capital dentaire de votre enfant. Entre 6 et 13 ans, l’enfant perd progressivement ses dents de lait et voit apparaitre ses dents définitives. Zazzen vous propose de lui raconter cette petite devinette métaphorique pour prendre conscience des pouvoirs extraordinaires de sa dentition et en prendre bien soin.

« Voici l’histoire d’une petite machine très spéciale…

Imagine une petite machine de la taille d’un gros œuf. Cette machine est capable de saisir, couper, déchiqueter ou broyer selon les matières qu’on lui met à l’intérieur. Elle fonctionne à puissance différente, adaptée à leur consistance : forte, moyenne ou faible selon qu’elle est dure, molle ou liquide. En fait, à l’intérieur de cette machine, il y a comme des outils de formes et de tailles différentes qui broient ces différentes matières.

La petite machine déploie d’abord 8 outils qui coupent comme des tenailles puis 4 qui déchiquètent comme des haches et enfin 8 sur les côtés qui écrasent comme des marteaux. Mais cette machine, avec le temps, perd ses petits outils, les remplace par des plus puissants et ajoute 12 autres marteaux. Elle devient alors une grosse machine aux 32 outils définitifs prête pour durer toute une vie !

Imagine combien cette machine est puissante et résistante pour durer ainsi… Ses outils sont plus solides et plus dur que nos os. Mais attention : ces outils ont des ennemis qui les rendent très fragile. Ils craignent les attaques des bactéries ! Quand la machine broie des matières, il peut parfois en rester un peu sur les outils ; les bactéries s’en nourrissent avec délice et ont alors la force de fabriquer un produit qui fait des petits trous dans ces outils. Quand le trou est fait, il ne demande qu’à s’agrandir car les bactéries continuent à le creuser. Mais il y a pire encore que les bactéries… Il y a les substances acides et sucrées qui rendent les outils si fragiles que les bactéries n’ont même plus à se fatiguer pour les trouer !

Heureusement, cette super machine est aussi sensible… Quand elle se troue ou s’abime, elle a de petits fils tout fins à l’intérieur qui signalent le problème. Et là, on amène la machine au réparateur d’outils. Pour ne pas abimer cette machine, il y a deux secrets :

  • Le premier est d’éviter les substances acides ou sucrées.
  • Le second est le plus important : c’est de nettoyer très correctement, pendant 3 minutes, tous ces outils, chaque jour après les avoir utilisés.

Tout comme le menuisier prend soin d’entretenir les outils pour qu’ils taillent bien le bois, il faut bien nettoyer ces outils après chaque utilisation pour qu’ils continuent à saisir, couper, déchiqueter et broyer les matières.

Cette belle machine, nous en avons tous développé une et peut-être même qu’en ce moment tu as perdu certains outils pour en faire pousser de nouveaux plus résistants. Peut-être même que tu as déjà mis sous ton oreiller un de ces petits outils pour recevoir en échange une pièce ou un petit cadeau…

As-tu deviné comment s’appelle dans notre corps cette machine avec ses outils puissants, résistants mais fragiles dont il faut prendre soin ? »

Histoire inventée par Eve Clochard et Valérie Mirault, éducatrices Montessori et formatrices

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