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magazen | février 2019

Interview > 0 - 3 ans |

Comment se préparer à accueillir un nouveau-né avec l’approche Montessori ?

Article du 18 février 2019

Comment se préparer à accueillir un nouveau-né avec l’approche Montessori ?

L’expérience montre que les parents sont souvent préparés à l’accouchement, parfois à l’allaitement mais pas toujours à s’adapter aux besoins du nouveau-né. Pourtant, ces premiers temps sont fondamentaux pour l’enfant et sa famille. Patricia Spinelli, directrice de l’Institut Supérieur Maria Montessori et formatrice Montessori, nous apporte son expertise.

Magazen : À la naissance, le nouveau-né change totalement d’environnement. Il passe d’un environnement aquatique, clos, chaud, et plein à un milieu plus vaste, dont la température varie, soumis à l’apesanteur ; il n’est plus nourri en continu. Comment l’aider à appréhender ce nouveau monde avec sérénité ?

Patricia Spinelli : Le premier milieu du bébé est le corps de sa mère, dont il connait l’odeur, la voix et le rythme cardiaque. Durant une période symbiotique qui dure deux mois après la naissance, c’est le corps de sa mère qui va assurer au jeune enfant une continuité avec la situation qu’il connaissait in utero. Cette proximité corporelle le rassure, favorise l’attachement et lui permet de construire la confiance qu’il aura en son environnement.

Magazen : Comment les parents peuvent-ils se préparer et répondre à ces besoins ?

PS : Les parents peuvent s’y préparer en favorisant ce « continuum », cette proximité avec leur nouveau-né. Un bébé n’est pas encore capable d’assimiler trop d’éléments à la fois ; il faut donc lui distiller une à une les nouvelles informations qui vont lui permettre d’appréhender l’univers qui l’entoure. Après cette période de 2 mois, le nourrisson lève la tête, sourit aux visages humains et commence à s’intéresser au monde extérieur. En observant ses réactions, ses parents peuvent donc commencer à l’y intéresser, toujours par petites touches, en fonction des capacités qu’il démontre et développe à le percevoir.

Magazen : Les besoins physiologiques du bébé sont connus ; quels sont ses besoins psychiques ?

PS : Dans les années 1980, les travaux du Dr Albert Grenier sur la motricité libérée et du Dr Jean-Marie Delassus, médecin fondateur de la maternologie, ont révélé que le fœtus, capable de sucer son pouce in utero, perdait ce geste coordonné à la naissance pour le retrouver vers l’âge de 2 mois. La naissance occasionne chez le tout-petit une perte de tonus musculaire. Ces médecins ont découvert que l’enfant va le retrouver grâce à la relation. Dans notre culture occidentale, elle est assurée par le regard, le langage, la qualité des soins. Pour en être convaincu, il n’y a qu’à observer sur une table à langer le frétillement, l’attention que porte le bébé au regard de l’adulte qui s’en occupe, aux mots qu’il lui dit, aux gestes prévenants qu’il déploie à son encontre.

Magazen : Dans certaines sociétés traditionnelles, une mère reste à la maison pendant une quarantaine de jours avec son bébé avant de le présenter à la communauté. Dans notre culture, le bébé passe bien souvent de bras en bras dès ses premiers jours ! Il reçoit donc une multitude de stimuli sensoriels, dans les différentes manières d’être porté, les mains ou le lit froid, loin de l’enveloppe maternelle… Comment lui permettre de trouver un équilibre ?

PS : Il ne s’agit pas d’aller à l’encontre de sa culture. Dans l’approche Montessori, le topponcino (cf. Zazoom) a été inventé pour offrir au bébé une protection, pour lui permettre de retrouver sa propre odeur, sa propre chaleur en toutes circonstances. Il offre un rempart à l’instabilité émotionnelle que peuvent engendrer un lieu inconnu, des mains froides... Ce matelas fin, en coton molletonné de forme elliptique, est associé du bébé où qu’il soit : dans les bras pendant l’allaitement, sur son tapis de jeu, sur la table à langer ou dans son lit. Sa fine épaisseur permet à l’enfant de ressentir ses appuis sous son dos, sa position de base, sur une surface dure. Le topponcino est pour lui une deuxième enveloppe, après ses vêtements, qui favorise sa manipulation par les adultes, toujours attentifs au soutien de sa tête. Quand bébé est endormi, il est facile le déposer à terre dans son topponcino sans le réveiller !

Magazen : Face à la multitude de matériels de puériculture proposés, comment préparer la maison et la chambre de l’enfant pour répondre à ses besoins d’orientation, de mouvement, de sécurité et de confiance ?

PS : L’environnement du petit enfant doit être simple, ordonné et lui offrir un « choix limité ». Dans l’approche Montessori, jusqu’à deux mois, le bébé dort dans un large couffin en osier, appelé la cestina. Quand ce couchage devient trop petit, l’enfant est équipé d’un lit bas dont il peut entrer et sortir à sa convenance, pour favoriser son développement moteur et lui permettre de répondre à ses propres besoins physiologiques de sommeil (sans dépendre du bon vouloir de l’adulte pour le coucher).
Ne mettez l’enfant dans un transat qui si vous ressentez qu’il a vraiment besoin d’être en sécurité ; limitez le temps qu’il y passe à 5-10 minutes. Pour favoriser son développement physique, qui va de pair avec celui de sa pensée, préservez sa liberté motrice au sol, sur un tapis uni. Faites évoluer sa chambre au fur et à mesure qu’il gagne en autonomie. Lorsque le petit enfant grandit, organisez-la pour limiter ses choix, par exemple entre deux tenues dans son armoire, de sorte qu’il apprenne à exercer sa volonté dans un cadre défini.

Magazen : Maria Montessori parle « d’aides au développement et d’activités à but défini » plutôt que de jouets. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Toute activité Montessori a toujours un but défini car l’enfant doit trouver à l’extérieur ce qui lui permet d’ordonner sa pensée. En répétant une séquence définie d’activités, comportant un début, un milieu et une fin, l’enfant développe sa concentration, déterminante dans tous les apprentissages. Ainsi, mieux vaut ne pas encourager l’enfant à jouer à la dinette, car cette activité n’a ni but ni fin. Incitez-le plutôt à vous imiter en faisant pour de vrai : couper une banane, presser un agrume, tartiner du pain… dans le but utile de nourrir ! Vous le traitez avec égard et lui permettez de développer la confiance qu’il a en lui, l’estime qu’il se porte. Quelle fierté peut éprouver un petit enfant de 18 mois de faire du pain !

Patricia Spinelli est co-auteur de « Un autre regard sur l’enfant : de la naissance à six ans », Desclée de Brouwer, Paris, 2010 et des « Cahiers d’activités Montessori pour les nuls : 0-3 ans, 3-6 ans et 6-12 ans. », 2017.
Vous pourrez retrouver les formations à destination des parents et professionnels de l’enfance sur le site de l’ISMM : www.formation-montessori.fr
Propos recueillis par Valérie Mirault, responsable des valeurs pédagogiques Zazzen

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Pédagogie active > 0 - 3 ans |

Comment s’organise le sommeil des jeunes enfants ?

Article du 18 février 2019

Comment s’organise le sommeil des jeunes enfants ?

Entre la naissance et l’âge de 3 ans, la structure du sommeil du jeune enfant évolue. Connaître ses différents cycles de sommeil et comprendre leurs fonctions permet de l’accompagner au mieux dans son endormissement. Gardons en tête qu’au même âge, tous les jeunes enfants n’ont pas exactement les mêmes besoins et les mêmes rythmes de sommeil.

De la naissance à 2 mois :
Le bébé dort beaucoup (de 16 à 20 heures par jour). Ses cycles de sommeil durent de 50 à 60 minutes, contre 90 minutes chez l’adulte. Entre deux cycles, le nourrisson peut alors se réveiller, pleurer quelques instants, puis se rendormir.
Plus de la moitié du temps de sommeil du tout-petit est consacrée au sommeil dit « agité », qui deviendra lorsqu’il sera plus âgé le sommeil « paradoxal ». Contrairement aux grandes personnes, le nourrisson démarre son endormissement par cette phase de sommeil agité, avant de tomber dans une phase de sommeil dit « calme », le sommeil « lent » chez l’adulte.
Un cycle de sommeil chez le nourrisson est donc composé d’une première phase de sommeil agité d’une durée de 25 à 40 minutes suivie d’une seconde phase de sommeil calme d’au moins 20 minutes. Les spécialistes pensent que le jeune enfant débute son cycle par le sommeil agité car il est particulièrement important à la maturation du système nerveux central.
Le sommeil calme a quant à lui un impact sur l’homéostasie du sommeil, c’est-à-dire sur la capacité de ce dernier à aider l’enfant à stabiliser, à régler certaines de ses caractéristiques physiologiques. Il joue en effet un rôle important dans la création des hormones, notamment celles responsables de la réparation des tissus et des cellules usées, et celles de croissance. Si cette phase est supprimée, ces dernières ne peuvent plus être sécrétées.

À partir de 2 mois :
Le bébé dort toujours beaucoup. Les cycles de sommeil s’allongent pour durer environ 70 minutes. Vers l’âge de 3 mois, le sommeil agité se transforme en sommeil paradoxal et le sommeil calme en sommeil lent. Chaque cycle comprend alors trois phases. Le bébé s’endort dans une première phase de sommeil paradoxal. Des études ont montré que durant les phases de sommeil paradoxal, les petits pouvaient reproduire les 6 émotions fondamentales de l’adulte : la peur, la colère, la surprise, le dégoût, la tristesse et la joie. Cette première phase est suivie d’une phase de sommeil lent léger, puis de sommeil lent profond. Le sommeil lent prend une place de plus en plus importante.

À partir de 6 mois :
On estime que le sommeil paradoxal ne présente plus que 35 % du sommeil de l’enfant. Le bébé dort de moins en moins.

À partir de 9 mois :
Le sommeil paradoxal disparaît complètement du sommeil de jour de l’enfant. Le sommeil de jour joue alors un rôle dans la mémorisation des acquis, du vocabulaire et du langage. À mesure que le temps de sommeil global du bébé diminue, le sommeil de jour se raccourci considérablement et le temps de sommeil nocturne s’allonge.

À partir de 12 mois :
Le jeune enfant dort environ 14 heures par jour et fait en général deux siestes dans la journée.

À partir de 12 mois :
Le jeune enfant dort environ 14 heures par jour et fait en général deux siestes dans la journée.

Toutes ces données n’ont pour vocation que d’être des points de repère, car dès leur plus jeune âge, certains enfants vont s’avérer être de petits ou de gros dormeurs. Cela dépend de la culture familiale, de l’ambiance, de la génétique ; il existe des familles de couche-tard et de couche-tôt. Ce n’est pas parce qu’un bébé se réveille souvent qu’il souffre de troubles du sommeil. Plusieurs mois lui sont nécessaires pour structurer son sommeil. La meilleure attitude est donc d’observer l’enfant et de respecter ses rythmes.

Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |

Des spectacles pour une année pleine d’humour, de féérie, d’imaginaire

Article du 18 février 2019

Des spectacles pour une année pleine d’humour, de féérie, d’imaginaire


Lille :
Dès 7 ans : Piletta Remix, spectacle radiophonique, Le Grand Bleu, du jeudi 28 février au 2 mars 2019

Lyon :
Dès 2 ans :

  • Le théâtre de la Maison de Guignol, spectacle de marionnettes, Lyon 5ème, toute l’année
  • Un peu perdu, d’après le livre de Chris Haughton, Théâtre des Clochards Célestes, Lyon 1er, du 27 février au 10 mars 2019

Dès 6 ans : Charlie Charlot, Ciné-concert, Salle des Rancy, Lyon 3ème, du 13 au 16 mars 2019

Nice :
Dès 2 ans :

  • Les nouvelles aventures du petit chaperon rouge, Théâtre de L’Eau Vive, jusqu’au 18 mai 2019
  • Emy Féerie, Théâtre de L’Eau Vive, jusqu’au 27 avril 2019

Dès 4 ans : L’enfant et le crocodile (conte africain), Théâtre de la Cité, le 22 février 2019

Dès 6 ans : Manaki-Neko (conte japonais), Théâtre de la Cité, le 12 avril 2019

Paris :

Dès 2 ans : Plouf !, Théâtre Lepic, Paris 18ème, jusqu’au 17 février 2019

Dès 6 ans : Les douze travaux d’Hercule (ou presque), Théâtre du Lucernaire, Paris 6ème, jusqu’au 12 mars 2019

Dès 8 ans : Tout Molière... ou presque ! Théâtre de l’Alhambra, Paris 10ème, jusqu’au 4 mars 2019

Toulouse :
Dès 2 ans : Princesse Yéléna (conte africain), Théâtre de la Violette, du samedi 23 au mardi 26 février 2019

Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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Zazoom > 0 - 3 ans |

Fabriquer un Topponcino

Article du 18 février 2019

Fabriquer un Topponcino

Gianna Gobbi, proche collaboratrice de Maria Montessori, a conçu ce petit matelas apportant contenance et protection au nouveau-né. Il accompagne bébé pendant ses premières semaines de vie chaque fois qu’il est déplacé, porté ou posé dans son lit, sur son tapis ou sur sa table à langer. Le bébé reste ainsi lové quand il est porté, ce qui lui permet de rester endormi ! Formé de trois éléments, il est facile à fabriquer avec un molleton de tissus cousu dans une housse de coton et protégé d’un drap housse.

Tracez la forme du topponcino d’une largeur de 67 cm sur 37 cm de hauteur sur du papier à patron :

Sur le molleton :

  • tel que AB = 30 cm et BC = 37 cm
  • avec M milieu de AD, placez la pointe d’un compas sur M et tracez l’arc de cercle passant par A et D
  • idem avec le côté BC

Sur un tissu de coton uni, plié en double pour la fabrication de la housse :

  • Tracez un rectangle ABCD puis les deux demi-cercles
  • Augmentez les dimensions pour les ourlets et l’épaisseur du molleton qui sera introduit dans la housse
  • Pour éviter qu’il plisse, cousez si vous le souhaitez le molleton à sa housse par différents points
  • Sur une pièce de toile de drap, reproduisez le patron pour réaliser le drap housse

Le topponcino est un merveilleux cadeau à confectionner pour offrir à la naissance ! A vos machines à coudre !

Valérie Mirault, responsable des valeurs pédagogiques Zazzen

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magazen | février 2019

Interview > 0 - 3 ans |

Comment se préparer à accueillir un nouveau-né avec l’approche Montessori ?

Article du 18 février 2019

Comment se préparer à accueillir un nouveau-né avec l’approche Montessori ?

L’expérience montre que les parents sont souvent préparés à l’accouchement, parfois à l’allaitement mais pas toujours à s’adapter aux besoins du nouveau-né. Pourtant, ces premiers temps sont fondamentaux pour l’enfant et sa famille. Patricia Spinelli, directrice de l’Institut Supérieur Maria Montessori et formatrice Montessori, nous apporte son expertise.

Magazen : À la naissance, le nouveau-né change totalement d’environnement. Il passe d’un environnement aquatique, clos, chaud, et plein à un milieu plus vaste, dont la température varie, soumis à l’apesanteur ; il n’est plus nourri en continu. Comment l’aider à appréhender ce nouveau monde avec sérénité ?

Patricia Spinelli : Le premier milieu du bébé est le corps de sa mère, dont il connait l’odeur, la voix et le rythme cardiaque. Durant une période symbiotique qui dure deux mois après la naissance, c’est le corps de sa mère qui va assurer au jeune enfant une continuité avec la situation qu’il connaissait in utero. Cette proximité corporelle le rassure, favorise l’attachement et lui permet de construire la confiance qu’il aura en son environnement.

Magazen : Comment les parents peuvent-ils se préparer et répondre à ces besoins ?

PS : Les parents peuvent s’y préparer en favorisant ce « continuum », cette proximité avec leur nouveau-né. Un bébé n’est pas encore capable d’assimiler trop d’éléments à la fois ; il faut donc lui distiller une à une les nouvelles informations qui vont lui permettre d’appréhender l’univers qui l’entoure. Après cette période de 2 mois, le nourrisson lève la tête, sourit aux visages humains et commence à s’intéresser au monde extérieur. En observant ses réactions, ses parents peuvent donc commencer à l’y intéresser, toujours par petites touches, en fonction des capacités qu’il démontre et développe à le percevoir.

Magazen : Les besoins physiologiques du bébé sont connus ; quels sont ses besoins psychiques ?

PS : Dans les années 1980, les travaux du Dr Albert Grenier sur la motricité libérée et du Dr Jean-Marie Delassus, médecin fondateur de la maternologie, ont révélé que le fœtus, capable de sucer son pouce in utero, perdait ce geste coordonné à la naissance pour le retrouver vers l’âge de 2 mois. La naissance occasionne chez le tout-petit une perte de tonus musculaire. Ces médecins ont découvert que l’enfant va le retrouver grâce à la relation. Dans notre culture occidentale, elle est assurée par le regard, le langage, la qualité des soins. Pour en être convaincu, il n’y a qu’à observer sur une table à langer le frétillement, l’attention que porte le bébé au regard de l’adulte qui s’en occupe, aux mots qu’il lui dit, aux gestes prévenants qu’il déploie à son encontre.

Magazen : Dans certaines sociétés traditionnelles, une mère reste à la maison pendant une quarantaine de jours avec son bébé avant de le présenter à la communauté. Dans notre culture, le bébé passe bien souvent de bras en bras dès ses premiers jours ! Il reçoit donc une multitude de stimuli sensoriels, dans les différentes manières d’être porté, les mains ou le lit froid, loin de l’enveloppe maternelle… Comment lui permettre de trouver un équilibre ?

PS : Il ne s’agit pas d’aller à l’encontre de sa culture. Dans l’approche Montessori, le topponcino (cf. Zazoom) a été inventé pour offrir au bébé une protection, pour lui permettre de retrouver sa propre odeur, sa propre chaleur en toutes circonstances. Il offre un rempart à l’instabilité émotionnelle que peuvent engendrer un lieu inconnu, des mains froides... Ce matelas fin, en coton molletonné de forme elliptique, est associé du bébé où qu’il soit : dans les bras pendant l’allaitement, sur son tapis de jeu, sur la table à langer ou dans son lit. Sa fine épaisseur permet à l’enfant de ressentir ses appuis sous son dos, sa position de base, sur une surface dure. Le topponcino est pour lui une deuxième enveloppe, après ses vêtements, qui favorise sa manipulation par les adultes, toujours attentifs au soutien de sa tête. Quand bébé est endormi, il est facile le déposer à terre dans son topponcino sans le réveiller !

Magazen : Face à la multitude de matériels de puériculture proposés, comment préparer la maison et la chambre de l’enfant pour répondre à ses besoins d’orientation, de mouvement, de sécurité et de confiance ?

PS : L’environnement du petit enfant doit être simple, ordonné et lui offrir un « choix limité ». Dans l’approche Montessori, jusqu’à deux mois, le bébé dort dans un large couffin en osier, appelé la cestina. Quand ce couchage devient trop petit, l’enfant est équipé d’un lit bas dont il peut entrer et sortir à sa convenance, pour favoriser son développement moteur et lui permettre de répondre à ses propres besoins physiologiques de sommeil (sans dépendre du bon vouloir de l’adulte pour le coucher).
Ne mettez l’enfant dans un transat qui si vous ressentez qu’il a vraiment besoin d’être en sécurité ; limitez le temps qu’il y passe à 5-10 minutes. Pour favoriser son développement physique, qui va de pair avec celui de sa pensée, préservez sa liberté motrice au sol, sur un tapis uni. Faites évoluer sa chambre au fur et à mesure qu’il gagne en autonomie. Lorsque le petit enfant grandit, organisez-la pour limiter ses choix, par exemple entre deux tenues dans son armoire, de sorte qu’il apprenne à exercer sa volonté dans un cadre défini.

Magazen : Maria Montessori parle « d’aides au développement et d’activités à but défini » plutôt que de jouets. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Toute activité Montessori a toujours un but défini car l’enfant doit trouver à l’extérieur ce qui lui permet d’ordonner sa pensée. En répétant une séquence définie d’activités, comportant un début, un milieu et une fin, l’enfant développe sa concentration, déterminante dans tous les apprentissages. Ainsi, mieux vaut ne pas encourager l’enfant à jouer à la dinette, car cette activité n’a ni but ni fin. Incitez-le plutôt à vous imiter en faisant pour de vrai : couper une banane, presser un agrume, tartiner du pain… dans le but utile de nourrir ! Vous le traitez avec égard et lui permettez de développer la confiance qu’il a en lui, l’estime qu’il se porte. Quelle fierté peut éprouver un petit enfant de 18 mois de faire du pain !

Patricia Spinelli est co-auteur de « Un autre regard sur l’enfant : de la naissance à six ans », Desclée de Brouwer, Paris, 2010 et des « Cahiers d’activités Montessori pour les nuls : 0-3 ans, 3-6 ans et 6-12 ans. », 2017.
Vous pourrez retrouver les formations à destination des parents et professionnels de l’enfance sur le site de l’ISMM : www.formation-montessori.fr
Propos recueillis par Valérie Mirault, responsable des valeurs pédagogiques Zazzen

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Comment s’organise le sommeil des jeunes enfants ?

Article du 18 février 2019

Comment s’organise le sommeil des jeunes enfants ?

Entre la naissance et l’âge de 3 ans, la structure du sommeil du jeune enfant évolue. Connaître ses différents cycles de sommeil et comprendre leurs fonctions permet de l’accompagner au mieux dans son endormissement. Gardons en tête qu’au même âge, tous les jeunes enfants n’ont pas exactement les mêmes besoins et les mêmes rythmes de sommeil.

De la naissance à 2 mois :
Le bébé dort beaucoup (de 16 à 20 heures par jour). Ses cycles de sommeil durent de 50 à 60 minutes, contre 90 minutes chez l’adulte. Entre deux cycles, le nourrisson peut alors se réveiller, pleurer quelques instants, puis se rendormir.
Plus de la moitié du temps de sommeil du tout-petit est consacrée au sommeil dit « agité », qui deviendra lorsqu’il sera plus âgé le sommeil « paradoxal ». Contrairement aux grandes personnes, le nourrisson démarre son endormissement par cette phase de sommeil agité, avant de tomber dans une phase de sommeil dit « calme », le sommeil « lent » chez l’adulte.
Un cycle de sommeil chez le nourrisson est donc composé d’une première phase de sommeil agité d’une durée de 25 à 40 minutes suivie d’une seconde phase de sommeil calme d’au moins 20 minutes. Les spécialistes pensent que le jeune enfant débute son cycle par le sommeil agité car il est particulièrement important à la maturation du système nerveux central.
Le sommeil calme a quant à lui un impact sur l’homéostasie du sommeil, c’est-à-dire sur la capacité de ce dernier à aider l’enfant à stabiliser, à régler certaines de ses caractéristiques physiologiques. Il joue en effet un rôle important dans la création des hormones, notamment celles responsables de la réparation des tissus et des cellules usées, et celles de croissance. Si cette phase est supprimée, ces dernières ne peuvent plus être sécrétées.

À partir de 2 mois :
Le bébé dort toujours beaucoup. Les cycles de sommeil s’allongent pour durer environ 70 minutes. Vers l’âge de 3 mois, le sommeil agité se transforme en sommeil paradoxal et le sommeil calme en sommeil lent. Chaque cycle comprend alors trois phases. Le bébé s’endort dans une première phase de sommeil paradoxal. Des études ont montré que durant les phases de sommeil paradoxal, les petits pouvaient reproduire les 6 émotions fondamentales de l’adulte : la peur, la colère, la surprise, le dégoût, la tristesse et la joie. Cette première phase est suivie d’une phase de sommeil lent léger, puis de sommeil lent profond. Le sommeil lent prend une place de plus en plus importante.

À partir de 6 mois :
On estime que le sommeil paradoxal ne présente plus que 35 % du sommeil de l’enfant. Le bébé dort de moins en moins.

À partir de 9 mois :
Le sommeil paradoxal disparaît complètement du sommeil de jour de l’enfant. Le sommeil de jour joue alors un rôle dans la mémorisation des acquis, du vocabulaire et du langage. À mesure que le temps de sommeil global du bébé diminue, le sommeil de jour se raccourci considérablement et le temps de sommeil nocturne s’allonge.

À partir de 12 mois :
Le jeune enfant dort environ 14 heures par jour et fait en général deux siestes dans la journée.

À partir de 12 mois :
Le jeune enfant dort environ 14 heures par jour et fait en général deux siestes dans la journée.

Toutes ces données n’ont pour vocation que d’être des points de repère, car dès leur plus jeune âge, certains enfants vont s’avérer être de petits ou de gros dormeurs. Cela dépend de la culture familiale, de l’ambiance, de la génétique ; il existe des familles de couche-tard et de couche-tôt. Ce n’est pas parce qu’un bébé se réveille souvent qu’il souffre de troubles du sommeil. Plusieurs mois lui sont nécessaires pour structurer son sommeil. La meilleure attitude est donc d’observer l’enfant et de respecter ses rythmes.

Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |

Des spectacles pour une année pleine d’humour, de féérie, d’imaginaire

Article du 18 février 2019

Des spectacles pour une année pleine d’humour, de féérie, d’imaginaire


Lille :
Dès 7 ans : Piletta Remix, spectacle radiophonique, Le Grand Bleu, du jeudi 28 février au 2 mars 2019

Lyon :
Dès 2 ans :

  • Le théâtre de la Maison de Guignol, spectacle de marionnettes, Lyon 5ème, toute l’année
  • Un peu perdu, d’après le livre de Chris Haughton, Théâtre des Clochards Célestes, Lyon 1er, du 27 février au 10 mars 2019

Dès 6 ans : Charlie Charlot, Ciné-concert, Salle des Rancy, Lyon 3ème, du 13 au 16 mars 2019

Nice :
Dès 2 ans :

  • Les nouvelles aventures du petit chaperon rouge, Théâtre de L’Eau Vive, jusqu’au 18 mai 2019
  • Emy Féerie, Théâtre de L’Eau Vive, jusqu’au 27 avril 2019

Dès 4 ans : L’enfant et le crocodile (conte africain), Théâtre de la Cité, le 22 février 2019

Dès 6 ans : Manaki-Neko (conte japonais), Théâtre de la Cité, le 12 avril 2019

Paris :

Dès 2 ans : Plouf !, Théâtre Lepic, Paris 18ème, jusqu’au 17 février 2019

Dès 6 ans : Les douze travaux d’Hercule (ou presque), Théâtre du Lucernaire, Paris 6ème, jusqu’au 12 mars 2019

Dès 8 ans : Tout Molière... ou presque ! Théâtre de l’Alhambra, Paris 10ème, jusqu’au 4 mars 2019

Toulouse :
Dès 2 ans : Princesse Yéléna (conte africain), Théâtre de la Violette, du samedi 23 au mardi 26 février 2019

Anne-Cécile Langet, éducatrice de jeunes enfants

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Fabriquer un Topponcino

Article du 18 février 2019

Fabriquer un Topponcino

Gianna Gobbi, proche collaboratrice de Maria Montessori, a conçu ce petit matelas apportant contenance et protection au nouveau-né. Il accompagne bébé pendant ses premières semaines de vie chaque fois qu’il est déplacé, porté ou posé dans son lit, sur son tapis ou sur sa table à langer. Le bébé reste ainsi lové quand il est porté, ce qui lui permet de rester endormi ! Formé de trois éléments, il est facile à fabriquer avec un molleton de tissus cousu dans une housse de coton et protégé d’un drap housse.

Tracez la forme du topponcino d’une largeur de 67 cm sur 37 cm de hauteur sur du papier à patron :

Sur le molleton :

  • tel que AB = 30 cm et BC = 37 cm
  • avec M milieu de AD, placez la pointe d’un compas sur M et tracez l’arc de cercle passant par A et D
  • idem avec le côté BC

Sur un tissu de coton uni, plié en double pour la fabrication de la housse :

  • Tracez un rectangle ABCD puis les deux demi-cercles
  • Augmentez les dimensions pour les ourlets et l’épaisseur du molleton qui sera introduit dans la housse
  • Pour éviter qu’il plisse, cousez si vous le souhaitez le molleton à sa housse par différents points
  • Sur une pièce de toile de drap, reproduisez le patron pour réaliser le drap housse

Le topponcino est un merveilleux cadeau à confectionner pour offrir à la naissance ! A vos machines à coudre !

Valérie Mirault, responsable des valeurs pédagogiques Zazzen

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