Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Le changement c'est tout le temps, bonjour printemps !
Article du 27 avril 2020
Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 27 avril 2020
Interview > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 27 avril 2020
Magazen : Qu’est-ce qu’une ludothèque et par qui est-elle tenue ?
Alice Robin : Une ludothèque est un établissement culturel associatif ou public mettant à la disposition de ses membres des jouets, des jeux de société et des espaces de jeu. Elle peut être fixe ou itinérante. Elle ressemble à une bibliothèque, mais propose des jeux de toutes sortes plutôt que de la lecture. Pour pouvoir en profiter, il faut en être membre bien sûr ! Rassurez-vous, les tarifs sont souvent très abordables et adaptés aux revenus de chacun, pour permettre au plus grand nombre d’en profiter (certaines ludothèques municipales sont même gratuites) !
Environ 1200 ludothèques en France sont répertoriées et cartographiées sur le site de l’ALF (Association des ludothèques de France). A vous de repérer la vôtre !
En ludothèque, vous pouvez trouver plusieurs types de professionnels : le ludothécaire (spécialiste du jeu), un EJE (éducateur de jeunes enfants, expert de la petite enfance 0-6 ans), des animateurs sociaux, etc. Cette pluridisciplinarité offre des regards variés qui permettent d’adapter les propositions faites au public.
Magazen : Quel public est accueilli en ludothèque ? Comment est-elle organisée ?
AR : La ludothèque est un lieu ouvert à tous ! Petits et grands peuvent s’y rejoindre. Selon la configuration des établissements, différents espaces sont aménagés pour répondre aux besoins de tous. Les ludothèques offrent en général un accueil pour les inscriptions, les emprunts de jeux ou les retours. Elles comportent aussi un espace de présentation des jeux à emprunter, souvent classés par styles de jeux. Les professionnels ne manqueront pas de vous aiguiller si besoin ! On y trouve aussi souvent un espace dédié aux enfants de moins de 3 ans (avec un coin dinette, un établi de bricolage, une piscine à balles, des jeux de constructions, etc.), où ils peuvent jouer accompagnés de leurs parents. Et enfin un espace d’animation, où des tables sont à disposition pour permettre à chacun de venir découvrir de nouveaux jeux de société et s’amuser en piochant les dernières nouveautés dans les étagères !
La ludothèque vise à relever le pari du « multi-générationnel » ! Elle accueille les personnes âgées de la maison de retraite du coin en même temps que les « scolaires » de l’école d’à côté ! D’habitude, ces populations ne se rencontrent jamais, ou du moins pas en dehors de la sphère familiale… Y aller, c’est l’occasion de renforcer le liens entre les générations autour d’une activité agréable : le jeu !
Magazen : Pouvez-vous nous parler du jeu dans le développement d’un jeune enfant ?
AR : Le jeu est essentiel dans le développement de l’enfant ! C’est grâce au jeu que l’enfant va apprendre et consolider de nombreuses notions différentes (dans les domaines du langage, de la logique, des notions mathématiques, de la mémoire, etc.). En effet, plus on éprouve de plaisir, de joie à faire quelque chose, plus forts seront les souvenirs de cette activité. Votre chanson préférée, ne l’avez-vous pas apprise par cœur sans éprouver le sentiment de déployer le moindre effort d’apprentissage ?! Les enfants expérimentent beaucoup de choses à travers le jeu ; ils valident leurs hypothèses, en tirent des conclusions… ils tentent par tous les moyens de décrypter le monde qui les entoure, les lois qui le régissent. Pouvoir se livrer à toutes ces expériences de façon libre et épanouie leur procure la joie nécessaire pour inscrire profondément en eux certaines connaissances. Le jeu est le moteur de l’apprentissage.
Magazen : Quels sont les différents jeux proposés et quels intérêts présentent-ils pour les enfants ?
AR : Pour les plus petits sont aménagés des espaces d’éveil et de motricité. Laisser bouger les bébés est très important pour la suite de leur développement. Cela va leur permettre de bien maîtriser leur corps, de développer leur confiance en eux, de mieux évaluer les situations à risques, etc. Les tout-petits ont besoin de grimper, de sauter, d’escalader. Les priver de cette liberté de mouvement, c’est les priver de développer une partie de leurs compétences physiques. Évidemment, il faut toujours veiller à ce que le cadre soit adapté pour qu’ils ne se mettent pas en danger.
Les jeux de constructions, d’encastrement, les puzzles vont permettre aux enfants de développer leurs compétences cognitives (celles liées à l’observation, la logique, la mémoire…). Les activités ou jeux de manipulation permettront aux plus jeunes de maîtriser des gestes fins et précis avec la main (motricité fine). Un peu plus tard, vers 2-3 ans, les jeux dits “symboliques” (jouer au papa et à la maman, au marchand, etc.) sont autant de façons pour les enfants de développer leurs compétences langagières et de s’approprier les événements vécus en jouant le premier rôle.
A partir de 6 ans, les enfants vont pouvoir jouer à des jeux de sociétés plus élaborés pour intégrer de nouvelles notions tels le respect des règles, la patience (quand il faut jouer chacun son tour), la coopération ou la stratégie... (Attention : La capacité de concentration de notre jeune public est courte ! Il faut donc privilégier des jeux rapides aux règles simples.)
Interview d’Alice Robin, EJE (Éducatrice de jeunes enfants) en ludothèque. Propos recueillis par Louise Jean, EJE
Pédagogie active > 0 - 3 ans |
Article du 27 avril 2020
L’importance des repères temporels chez l’homme
L’homme a toujours eu à cœur de se situer dans le temps en matérialisant, par différents moyens et grâce à différents outils, cette notion abstraite. Des cadrans solaires utilisés dans la Grèce antique au IVe siècle avant J.-C., en passant par les traits tirés sur une écorce d’arbre par Robinson sur son île pour marquer chaque jour écoulé, pour finir par les prouesses techniques des horlogers suisses, l’homme a toujours cherché un moyen de mesurer le temps qui passe. C’est ainsi que l’on a vu apparaître au sein de chaque société des événements qui symbolisent le passage d’une période à une autre (la fête du printemps dans les sociétés celtiques, la fête du nouvel an célébrée par de nombreuses cultures, mais pas toujours à la même date, etc.). A moindre échelle, l’homme organise son temps selon deux grands critères : le jour, consacré à l’activité, et la nuit, consacrée au repos. Chacun trouvera ses propres routines pour organiser son temps et se repérer dans celui-ci. D’ailleurs ne dit-on pas “c’est l’heure de…” quand il s’agit de faire quelque chose ? Comme si chaque activité avait un temps dédié pour être réalisée.
Les notions d’espace-temps chez les tout-petits
Mais alors, qu’en est-il pour les enfants ? Comment peuvent-ils élaborer des repères pour se situer eux-aussi dans ce continuum infini ? Nous savons qu’ils ne disposent pas des mêmes avantages que nous. Leur cerveau, qui se développe tout au long de l’enfance et jusqu’au début de l’âge adulte, ne leur permet pas dès la naissance de se situer dans le temps (ni même de se le représenter concrètement). La notion du temps va s'immiscer petit à petit dans le quotidien des enfants jusqu’à ce que leur cerveau soit assez mature pour se la représenter. Mais alors, comment ça marche ? Le nourrisson dans le ventre de sa mère n’attend rien. Il est nourri et se développe jusqu’au moment de l’accouchement. Quand il vient au monde, tous ses besoins ne sont plus satisfaits de façon immédiate. La faim se fait sentir et la réponse n’est plus aussi instantanée qu’auparavant. Petit à petit l’enfant va réaliser qu’il existe une temporalité entre le moment où il exprime son besoin et le moment où celui-ci est satisfait. Ce sont ses premières expériences du rapport au temps. Jusqu’à 3 ans, la notion du temps est abstraite et ne fait pas sens pour un enfant. A partir de 4 ans, il commence à situer un moment privilégié dans la semaine (le mercredi ou le dimanche par exemple). Vers 5 ans, il situe les notions de temps proches comme “demain” ou “hier”. De 6 à 8 ans, ces notions vont se préciser progressivement, de façon exponentielle (jour de la semaine, puis mois, puis année). Enfin, vers 10 ans il est capable de situer le temps à une échelle plus fine en estimant une durée par exemple (en minutes puis en heures).
Le temps de l’enfant est différent du temps de l’adulte
Nous comprenons alors aisément que le temps de l’enfant n’est pas le même que celui de l’adulte et qu’il ne passe pas de la même façon qu’on ait 2 ans et demi ou 37 ans. Il est important de se rappeler cette notion primordiale. Un enfant ne va pas aussi vite qu’un adulte et n’a pas les mêmes préoccupations temporelles. D’autre part, nous ne le répéterons jamais assez, chaque enfant est unique et se développe à son rythme ! S’il met du temps à marcher, qu’à cela ne tienne, il y arrivera en son temps, quand il sera prêt. Vous en conviendrez : l’âge auquel vous avez fait vos premiers pas n’a pas déterminé votre vie d’adulte. Il est donc important de respecter le rythme de chaque enfant, de l’encourager et le soutenir dans ses apprentissages, en se gardant de projeter sur lui nos impatiences.
Les rituels, ces outils pour se repérer dans le temps
Pour aider les enfants à se situer dans le temps, les adultes vont s’appliquer à créer et mettre en place des repères temporels, comme les moments des repas et des soins (souvent à heure fixe). Le fait de verbaliser (c’est-à-dire mettre en mots) certains moments aide les plus grands à développer leur notion du temps. Par exemple, “dans 15 minutes on passera à table”. Plus les journées seront ritualisées, mieux les enfants se situeront dans le temps et auront une maîtrise de celui-ci. Par exemple, lire une histoire avant de s’endormir marque la fin des activités de la journée et annonce le prochain temps qui sera celui du sommeil. A chacun de trouver les siens, pourvu qu’ils puissent aider petits et grands à avancer au jour le jour sereinement sur le chemin de la vie.
Louise Jean, éducatirce de jeunes enfants, conseillère en pédagogie
Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 27 avril 2020
La web-série vidéo “Mon œil” accessible sur le site du centre Pompidou : https://www.centrepompidou.fr/cpv/theme/mon-oeil. Conçue pour les enfants de 5 à 12 ans, cette série hebdomadaire (un nouveau numéro en ligne chaque mercredi) d’une dizaine de minutes, propose de façon ludique de découvrir certaines œuvres du centre George Pompidou, ainsi que des notions artistiques comme l’architecture, la matière, la composition… Ces petites vidéos sont accompagnées d’une fiche pédagogique pour aller plus loin (notions théoriques et petits exercices d’applications). Gratuit
Sur le site du Panda Roux (https://www.lepandaroux.com), vous trouverez de quoi écouter les classiques préférés des enfants (Roule Galette, La Petite Poule Rousse, Les Trois Petits Cochons...) en version audio ainsi que de nombreuses autres histoires moins connues mais tout aussi irrésistibles ! Et pour rester dans l’univers des contes pour enfants, Le Panda Roux vous propose des ateliers créatifs, inspirés des plus grands classiques, pour inventer vous-même vos propres histoires ! De nombreux coloriages y sont également disponibles. N’hésitez pas à partager vos créations sur le site pour créer une grande exposition participative ! Gratuit
Pour rester en forme, Jessica Mellet et Alexandre Mallier (coachs sportifs et tous deux champions de France de fitness) accompagnés de leur fils Anael âgé de 4 ans et demi, vous proposent de suivre leurs cours de fitness en live gratuitement, tous les jours de la semaine à 10h30. Le “MYFQuarantaineChallenge” est une bonne occasion de nous retrouver, petits et plus grands, pour faire de l’exercice en famille ! Fitness, renforcement musculaire, yoga… il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux ! Rendez-vous sur leur chaîne youtube “MYF Move Your Fit” pour le live et les replays.
Et si vous-en profitiez pour faire découvrir la musique classique à vos enfants (… et pour la découvrir vous-même avec eux) ? C’est le projet que vous propose France Musique, avec une sélection de 10 œuvres musicales adaptées aux oreilles de vos petits mélomanes. Dans chaque vidéo, vous découvrirez un extrait musical qui mettra en lumière un instrument et toutes les subtilités mélodiques qu’il propose. N’hésitez pas à laisser voguer votre imagination au gré des notes pour que la musique devienne le décor de vos histoires ! Gratuit et disponible sur : https://www.francemusique.fr/savoirs-pratiques/eveiller-son-enfant-a-la-musique-classique-par-quoi-commencer-65637
Louise Jean, éducatirce de jeunes enfants, conseillère en pédagogie
Zazoom > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 27 avril 2020
Pour fabriquer un bidibulle vous aurez besoin de :
Comment procéder ?
Louise Jean, éducatrice de jeunes enfants, conseillère en pédagogie
Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 27 avril 2020
Interview > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 27 avril 2020
Magazen : Qu’est-ce qu’une ludothèque et par qui est-elle tenue ?
Alice Robin : Une ludothèque est un établissement culturel associatif ou public mettant à la disposition de ses membres des jouets, des jeux de société et des espaces de jeu. Elle peut être fixe ou itinérante. Elle ressemble à une bibliothèque, mais propose des jeux de toutes sortes plutôt que de la lecture. Pour pouvoir en profiter, il faut en être membre bien sûr ! Rassurez-vous, les tarifs sont souvent très abordables et adaptés aux revenus de chacun, pour permettre au plus grand nombre d’en profiter (certaines ludothèques municipales sont même gratuites) !
Environ 1200 ludothèques en France sont répertoriées et cartographiées sur le site de l’ALF (Association des ludothèques de France). A vous de repérer la vôtre !
En ludothèque, vous pouvez trouver plusieurs types de professionnels : le ludothécaire (spécialiste du jeu), un EJE (éducateur de jeunes enfants, expert de la petite enfance 0-6 ans), des animateurs sociaux, etc. Cette pluridisciplinarité offre des regards variés qui permettent d’adapter les propositions faites au public.
Magazen : Quel public est accueilli en ludothèque ? Comment est-elle organisée ?
AR : La ludothèque est un lieu ouvert à tous ! Petits et grands peuvent s’y rejoindre. Selon la configuration des établissements, différents espaces sont aménagés pour répondre aux besoins de tous. Les ludothèques offrent en général un accueil pour les inscriptions, les emprunts de jeux ou les retours. Elles comportent aussi un espace de présentation des jeux à emprunter, souvent classés par styles de jeux. Les professionnels ne manqueront pas de vous aiguiller si besoin ! On y trouve aussi souvent un espace dédié aux enfants de moins de 3 ans (avec un coin dinette, un établi de bricolage, une piscine à balles, des jeux de constructions, etc.), où ils peuvent jouer accompagnés de leurs parents. Et enfin un espace d’animation, où des tables sont à disposition pour permettre à chacun de venir découvrir de nouveaux jeux de société et s’amuser en piochant les dernières nouveautés dans les étagères !
La ludothèque vise à relever le pari du « multi-générationnel » ! Elle accueille les personnes âgées de la maison de retraite du coin en même temps que les « scolaires » de l’école d’à côté ! D’habitude, ces populations ne se rencontrent jamais, ou du moins pas en dehors de la sphère familiale… Y aller, c’est l’occasion de renforcer le liens entre les générations autour d’une activité agréable : le jeu !
Magazen : Pouvez-vous nous parler du jeu dans le développement d’un jeune enfant ?
AR : Le jeu est essentiel dans le développement de l’enfant ! C’est grâce au jeu que l’enfant va apprendre et consolider de nombreuses notions différentes (dans les domaines du langage, de la logique, des notions mathématiques, de la mémoire, etc.). En effet, plus on éprouve de plaisir, de joie à faire quelque chose, plus forts seront les souvenirs de cette activité. Votre chanson préférée, ne l’avez-vous pas apprise par cœur sans éprouver le sentiment de déployer le moindre effort d’apprentissage ?! Les enfants expérimentent beaucoup de choses à travers le jeu ; ils valident leurs hypothèses, en tirent des conclusions… ils tentent par tous les moyens de décrypter le monde qui les entoure, les lois qui le régissent. Pouvoir se livrer à toutes ces expériences de façon libre et épanouie leur procure la joie nécessaire pour inscrire profondément en eux certaines connaissances. Le jeu est le moteur de l’apprentissage.
Magazen : Quels sont les différents jeux proposés et quels intérêts présentent-ils pour les enfants ?
AR : Pour les plus petits sont aménagés des espaces d’éveil et de motricité. Laisser bouger les bébés est très important pour la suite de leur développement. Cela va leur permettre de bien maîtriser leur corps, de développer leur confiance en eux, de mieux évaluer les situations à risques, etc. Les tout-petits ont besoin de grimper, de sauter, d’escalader. Les priver de cette liberté de mouvement, c’est les priver de développer une partie de leurs compétences physiques. Évidemment, il faut toujours veiller à ce que le cadre soit adapté pour qu’ils ne se mettent pas en danger.
Les jeux de constructions, d’encastrement, les puzzles vont permettre aux enfants de développer leurs compétences cognitives (celles liées à l’observation, la logique, la mémoire…). Les activités ou jeux de manipulation permettront aux plus jeunes de maîtriser des gestes fins et précis avec la main (motricité fine). Un peu plus tard, vers 2-3 ans, les jeux dits “symboliques” (jouer au papa et à la maman, au marchand, etc.) sont autant de façons pour les enfants de développer leurs compétences langagières et de s’approprier les événements vécus en jouant le premier rôle.
A partir de 6 ans, les enfants vont pouvoir jouer à des jeux de sociétés plus élaborés pour intégrer de nouvelles notions tels le respect des règles, la patience (quand il faut jouer chacun son tour), la coopération ou la stratégie... (Attention : La capacité de concentration de notre jeune public est courte ! Il faut donc privilégier des jeux rapides aux règles simples.)
Interview d’Alice Robin, EJE (Éducatrice de jeunes enfants) en ludothèque. Propos recueillis par Louise Jean, EJE
Pédagogie active > 0 - 3 ans |
Article du 27 avril 2020
L’importance des repères temporels chez l’homme
L’homme a toujours eu à cœur de se situer dans le temps en matérialisant, par différents moyens et grâce à différents outils, cette notion abstraite. Des cadrans solaires utilisés dans la Grèce antique au IVe siècle avant J.-C., en passant par les traits tirés sur une écorce d’arbre par Robinson sur son île pour marquer chaque jour écoulé, pour finir par les prouesses techniques des horlogers suisses, l’homme a toujours cherché un moyen de mesurer le temps qui passe. C’est ainsi que l’on a vu apparaître au sein de chaque société des événements qui symbolisent le passage d’une période à une autre (la fête du printemps dans les sociétés celtiques, la fête du nouvel an célébrée par de nombreuses cultures, mais pas toujours à la même date, etc.). A moindre échelle, l’homme organise son temps selon deux grands critères : le jour, consacré à l’activité, et la nuit, consacrée au repos. Chacun trouvera ses propres routines pour organiser son temps et se repérer dans celui-ci. D’ailleurs ne dit-on pas “c’est l’heure de…” quand il s’agit de faire quelque chose ? Comme si chaque activité avait un temps dédié pour être réalisée.
Les notions d’espace-temps chez les tout-petits
Mais alors, qu’en est-il pour les enfants ? Comment peuvent-ils élaborer des repères pour se situer eux-aussi dans ce continuum infini ? Nous savons qu’ils ne disposent pas des mêmes avantages que nous. Leur cerveau, qui se développe tout au long de l’enfance et jusqu’au début de l’âge adulte, ne leur permet pas dès la naissance de se situer dans le temps (ni même de se le représenter concrètement). La notion du temps va s'immiscer petit à petit dans le quotidien des enfants jusqu’à ce que leur cerveau soit assez mature pour se la représenter. Mais alors, comment ça marche ? Le nourrisson dans le ventre de sa mère n’attend rien. Il est nourri et se développe jusqu’au moment de l’accouchement. Quand il vient au monde, tous ses besoins ne sont plus satisfaits de façon immédiate. La faim se fait sentir et la réponse n’est plus aussi instantanée qu’auparavant. Petit à petit l’enfant va réaliser qu’il existe une temporalité entre le moment où il exprime son besoin et le moment où celui-ci est satisfait. Ce sont ses premières expériences du rapport au temps. Jusqu’à 3 ans, la notion du temps est abstraite et ne fait pas sens pour un enfant. A partir de 4 ans, il commence à situer un moment privilégié dans la semaine (le mercredi ou le dimanche par exemple). Vers 5 ans, il situe les notions de temps proches comme “demain” ou “hier”. De 6 à 8 ans, ces notions vont se préciser progressivement, de façon exponentielle (jour de la semaine, puis mois, puis année). Enfin, vers 10 ans il est capable de situer le temps à une échelle plus fine en estimant une durée par exemple (en minutes puis en heures).
Le temps de l’enfant est différent du temps de l’adulte
Nous comprenons alors aisément que le temps de l’enfant n’est pas le même que celui de l’adulte et qu’il ne passe pas de la même façon qu’on ait 2 ans et demi ou 37 ans. Il est important de se rappeler cette notion primordiale. Un enfant ne va pas aussi vite qu’un adulte et n’a pas les mêmes préoccupations temporelles. D’autre part, nous ne le répéterons jamais assez, chaque enfant est unique et se développe à son rythme ! S’il met du temps à marcher, qu’à cela ne tienne, il y arrivera en son temps, quand il sera prêt. Vous en conviendrez : l’âge auquel vous avez fait vos premiers pas n’a pas déterminé votre vie d’adulte. Il est donc important de respecter le rythme de chaque enfant, de l’encourager et le soutenir dans ses apprentissages, en se gardant de projeter sur lui nos impatiences.
Les rituels, ces outils pour se repérer dans le temps
Pour aider les enfants à se situer dans le temps, les adultes vont s’appliquer à créer et mettre en place des repères temporels, comme les moments des repas et des soins (souvent à heure fixe). Le fait de verbaliser (c’est-à-dire mettre en mots) certains moments aide les plus grands à développer leur notion du temps. Par exemple, “dans 15 minutes on passera à table”. Plus les journées seront ritualisées, mieux les enfants se situeront dans le temps et auront une maîtrise de celui-ci. Par exemple, lire une histoire avant de s’endormir marque la fin des activités de la journée et annonce le prochain temps qui sera celui du sommeil. A chacun de trouver les siens, pourvu qu’ils puissent aider petits et grands à avancer au jour le jour sereinement sur le chemin de la vie.
Louise Jean, éducatirce de jeunes enfants, conseillère en pédagogie
Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 27 avril 2020
La web-série vidéo “Mon œil” accessible sur le site du centre Pompidou : https://www.centrepompidou.fr/cpv/theme/mon-oeil. Conçue pour les enfants de 5 à 12 ans, cette série hebdomadaire (un nouveau numéro en ligne chaque mercredi) d’une dizaine de minutes, propose de façon ludique de découvrir certaines œuvres du centre George Pompidou, ainsi que des notions artistiques comme l’architecture, la matière, la composition… Ces petites vidéos sont accompagnées d’une fiche pédagogique pour aller plus loin (notions théoriques et petits exercices d’applications). Gratuit
Sur le site du Panda Roux (https://www.lepandaroux.com), vous trouverez de quoi écouter les classiques préférés des enfants (Roule Galette, La Petite Poule Rousse, Les Trois Petits Cochons...) en version audio ainsi que de nombreuses autres histoires moins connues mais tout aussi irrésistibles ! Et pour rester dans l’univers des contes pour enfants, Le Panda Roux vous propose des ateliers créatifs, inspirés des plus grands classiques, pour inventer vous-même vos propres histoires ! De nombreux coloriages y sont également disponibles. N’hésitez pas à partager vos créations sur le site pour créer une grande exposition participative ! Gratuit
Pour rester en forme, Jessica Mellet et Alexandre Mallier (coachs sportifs et tous deux champions de France de fitness) accompagnés de leur fils Anael âgé de 4 ans et demi, vous proposent de suivre leurs cours de fitness en live gratuitement, tous les jours de la semaine à 10h30. Le “MYFQuarantaineChallenge” est une bonne occasion de nous retrouver, petits et plus grands, pour faire de l’exercice en famille ! Fitness, renforcement musculaire, yoga… il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux ! Rendez-vous sur leur chaîne youtube “MYF Move Your Fit” pour le live et les replays.
Et si vous-en profitiez pour faire découvrir la musique classique à vos enfants (… et pour la découvrir vous-même avec eux) ? C’est le projet que vous propose France Musique, avec une sélection de 10 œuvres musicales adaptées aux oreilles de vos petits mélomanes. Dans chaque vidéo, vous découvrirez un extrait musical qui mettra en lumière un instrument et toutes les subtilités mélodiques qu’il propose. N’hésitez pas à laisser voguer votre imagination au gré des notes pour que la musique devienne le décor de vos histoires ! Gratuit et disponible sur : https://www.francemusique.fr/savoirs-pratiques/eveiller-son-enfant-a-la-musique-classique-par-quoi-commencer-65637
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