Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Rester en forme à l'approche de l'hiver
Article du 14 décembre 2020
Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
Après le confinement au printemps et les grandes vacances d’été est venue l’heure de la rentrée ! Bonnes résolutions et reprise des activités ont marqué les mois de septembre et octobre. Enfants et parents doivent retrouver un rythme et ajuster leurs organisations : nouvelle école ou nouvelle maîtresse pour les petits, mise en place du télétravail de façon plus régulière pour les grands, etc...
Ce n’est jamais une période évidente, d’autant plus depuis que notre quotidien tourne autour des préoccupations sanitaires qui nous demandent d'intégrer et de respecter de nouvelles règles (distanciation sociale, port du masque, désinfection des mains…).
Or ce n’est pas facile de changer ses habitudes ou d’en créer de nouvelles ! C’est pourtant tout l’enjeu de cet automne... Nous devons “faire avec” en attendant que la situation évolue.
Néanmoins, même si les contacts sont plus “distants”, ne négligeons pas nos rapports humains et accordons-leur toutes les précautions qu’ils méritent ! C’est plus que jamais le moment de se serrer les coudes pour surmonter cette crise et montrer à nos enfants que la solidarité, l’entraide, le soutien sont des valeurs fortes et indispensables au bien commun. Les grands changements commencent par de petits gestes : veiller à soi et veiller aux autres, c’est le travail de tout un chacun en société, et encore plus dans ce contexte.
Expliquons à nos enfants que ce ne sont pas les autres le danger mais bien le virus ! Ne les laissons pas croire que nous sommes hostiles les uns aux autres.
Soutenons-les dans leurs apprentissages : savoir, savoir-faire et savoir-être pour que les enfants d’aujourd’hui deviennent les adultes aguerris de demain.
Ce MagaZen a été rédigé courant octobre. Les articles suivants, notamment sur la pédagogie Decroly et les clefs pour bien apprendre prennent une dimension particulière à la suite du décès dramatique de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné pour avoir voulu promouvoir et enseigner la liberté d’expression. Nous lui rendons hommage et soutenons de tout coeur le corps enseignant avec lequel nous partageons des valeurs éducatives fortes.
Pédagogie active > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
C’est un pédagogue, médecin et psychologue belge, né à Renaix en 1871 et mort à Uccle en 1932. C’est en observant les enfants dits “déficients” qu’il met au point un système d’éducation pour tous les enfants. D’ailleurs, les résultats au sein de son Institut sont tellement positifs qu’il crée en 1907 l’école de l’Ermitage pour les enfants dits “normaux”, école qui existe encore. Il est l’une des figures emblématiques du mouvement de l’Education Nouvelle.
Pour lui il n’y a pas vraiment de différences entres les enfants “normaux” et “anormaux” au contraire : les uns, plus rapides que les autres peuvent bénéficier de la lenteur des autres pour décrypter comment s’effectuent les apprentissages.
Il écrit une oeuvre pédagogique marquée par le mouvement de l’éducation nouvelle, le biologisme, et la psychologie expérimentale qui se développe alors (celle-ci permet d’adapter les méthodes d’apprentissages en fonction du niveau des élèves).
Lorsque l’école est devenue obligatoire il y a eu une massification scolaire qui a vu apparaître de nouveaux profils d’élèves : des enfants des milieux populaires, souvent défavorisés du fait de leur origine culturel et de leur pratique du patois.
Pour s’adresser et transmettre à ces enfants il fallait trouver des techniques éducatives innovantes, qui utilisent un autre langage que celui encore alors très académique de l’école. Fort de ses savoirs et de ses expériences, Decroly a donc eu l’idée d’utiliser quelque chose que tous les enfants savent faire : observer. C’est à partir de ses observations que l’enfant va se hisser vers les savoirs.
Sa pédagogie s’organise autour de 2 idées fortes :
En effet il est persuadé que dès le plus jeune âge ce qui meut les enfants ce sont les centres d'intérêts élémentaires qui sont constitutifs de l’homme, à savoir se loger, se protéger, se nourrir, se vêtir… il considère que l’école peut prendre appui sur ces centres d'intérêt pour organiser l’enseignement.
Pour cela il faut un environnement le plus riche possible conduisant à des observations, des questionnements, des manipulations, des tâtonnements, des recherches, des démarches personnelles.
Le maître va guider l’enfant dans une progression en 3 étapes :
1. observer, regarder, manipuler (écrire, calculer, expérimenter, laisser en attente, classer, comparer, revenir en arrière, méditer, se documenter, s’enthousiasmer…)
2. mettre en relation ce que l’on a vu avec ce que l’on sait déjà : organiser ses savoirs - en se servant aussi des connaissances des autres ; dans cette démarche qui lui demande un effort soutenu et important, l’enfant découvre que les choses s’articulent entre elles ; il établit des relations, accède ainsi à l’idée générale et à une pensée structurée.
3. communiquer : travailler à partir des questions des enfants, de leurs découvertes et des réponses qu’ils trouvent, donner des espaces de parole, d’écoute et d’initiative pour apprendre à se situer dans une vie de groupe, à exercer des responsabilités, à travailler avec d’autres, à argumenter.
C’est l’affirmation que la vie est un tout dans lequel les apprentissages scolaires trouvent leur place sans en avoir l’air.
C’est prendre des outils directement en lien avec la vie des enfants, leurs intérêts pour intégrer des activités intellectuelles comme l’écriture, le calcul dans leur vie globale et quotidienne. Par exemple l’observation d’un insecte dans la campagne va donner lieu à un récit (écrit ou oral = français), et va déboucher sur des recherches plus approfondies pour mieux connaître cet espèce, son mode et vie, etc… (notions scientifiques, sciences et vie de la terre). Ces conditions permettent de faire émerger des apprentissages à chaque instant dans la vie de l’enfant.
Le maître part de ce qui fait sens pour l’enfant pour l’amener à le théoriser (à travers des savoirs plus académiques) qui seront à leur tour réutilisés pour construire de nouveaux apprentissages.
Pour l’enfant faire du lien entre son vécu, ses actions et ses apprentissages lui permet de mieux comprendre et d’intégrer de nouvelles connaissances (plutôt que d’apprendre de façon systématique sans comprendre ce que l’on étudie… et donc que l’on finit vite par oublier).
Pédagogie active > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
Apprendre est un processus naturel qui nous pousse dès notre plus jeune âge vers l’acquisition de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences (apprendre à marcher, apprendre à parler…) afin d’explorer et de maîtriser le monde qui nous entoure.
Bien que nous apprenions tout au long de notre vie, les bébés / enfants ont un cerveau plus malléable qui leur permet d’engendrer/d’assimiler plus de connaissances d’un coup / plus vite.
Nous apprenons sans cesse, même sans s’en rendre compte de multiples façons différentes, et pas seulement derrière un pupitre.
La pédagogie c’est l’art de transmettre un savoir. Nul besoin d’être un expert dans un domaine bien précis pour transmettre un savoir ; une seule recette : la pédagogie ! En effet on pense souvent qu’avoir un très bon niveau dans un domaine suffit à faire un bon professeur… c’est une erreur ! Le bon professeur est celui qui sait adapter ses contenus à l’élève qui se trouve en face de lui, c’est celui qui sait comment s’y prendre pour inscrire durablement les connaissances qu’il transmet à ses élèves. Un bon professeur connaît donc bien ses élèves et sait faire preuve d’imagination pour proposer différentes façons d’aborder un même sujet. Contrairement au système scolaire actuel qui attend encore trop souvent que les élèves s’adaptent à son fonctionnement (beaucoup de par coeur, de réponses préfaites, parfois pas assez de pensée libre, peu de moyens pour les activités pratiques), le pédagogue sait adapter les différentes méthodes qu’il connaît pour transmettre ses savoirs.
Nous l’avons rapidement évoqué précédemment, nous apprenons à travers diverses situations de la vie de tous les jours et pas seulement assis sur les bancs de l’école. En effet nous avons appris à marcher, à parler bien avant l’école. Si nous n’avons pas eu besoin d’un professeur attitré pour nous transmettre ces connaissances c’est parce que notre cerveau est programmé pour emmagasiner des connaissances, faire des déductions, utiliser la logique, notamment grâce à l’imitation et aux expériences.
Il faut également rappeler un point important : nous n’apprenons pas tous au même rythme ni de la même façon. Certains marchent à 10 mois, d’autres à 15 mois, certains entrent dans le langage plus tôt que d’autres, etc… Peu importe l’âge et le temps qu’il a fallu y consacrer, pourvu que ces apprentissages se soient déroulés sereinement, ainsi ils s’inscriront durablement.
Enfin un dernier postulat (et pas des moindres): Nous apprenons mieux ce qui nous touche, ce qui nous intéresse, ce qui nous plait. J’en veux pour exemple votre chanson préférée : vous l’avez très probablement apprise par coeur, sans que cela ne vous demande un effort particulier. A l’inverse vos tables de multiplications ne vous ont peut-être pas inspiré la même facilité. Ce dernier point est primordial car il sert de clef de voûte au pédagogue. Pour transmettre un savoir il faut que les deux parties soient intéressées et investies (l’une par la volonté de transmettre, l’autre par la volonté d’apprendre). C’est sur ce point qu’il y a sûrement le plus de travail à faire : réconcilier les élèves avec l'intérêt que représentent pour eux les apprentissages scolaires (souvent bien éloignés de leur vie pratique quotidienne). Tant que ces apprentissages n’ont à la fois pas de sens concret pour eux (connaître Pythagore à part pour le contrôle de maths ça ne semble pas une priorité à 12 ans) et ne touchent en rien (ou si peu) leur intérêt personnel ils ne pourront y consacrer ni l’énergie pour se pencher dessus ni la mémoire pour retenir ce savoir. Pour mener à bien son projet le pédagogue doit donc créer du lien entre l'intérêt de l’enfant et l’objet de sa leçon.
Il y a un rapport indéniable entre le corps et la mémoire. Nos souvenirs sont souvent associés à des impressions sensorielles (un parfum, une saveur, une texture, une image, une chanson…). Les stimulations sensorielles vont donc activer ou réactiver la mémoire (c’est l’effet de la fameuse “madeleine de Proust” : en croquant dans cette madeleine tous les souvenirs de jeunesse de l’auteur lui reviennent en mémoire).
Ayant tous une sensibilité différente nous employons chacun des techniques d’apprentissage et de mémorisation différentes en privilégiant un sens plutôt qu’un autre. Chaque profil est différent et parfois notre mémoire répond à plusieurs sens. Nous en distinguons 3 principaux :
La mémoire visuelle: c’est une mémoire photographique, qui permet à des images de s'ancrer durablement dans notre mémoire pour retenir des informations.
Si vous avez une mémoire visuelle misez sur la calligraphie, des couleurs, la mise en page, utilisez des schémas, des dessins, des graphiques, etc...
La mémoire auditive: c’est une mémoire de l’oreille, qui retient et peut répéter facilement ce qui a été dit, entendu. Cette mémoire s’attache aux mots, aux intonations, à la musicalité d’une phrase, etc… N’hésitez pas à répéter vos leçons à haute voix, à vous enregistrer et surtout à bien écouter en cours (une écoute attentive c’est 70% du travail effectué)!
La mémoire kinesthésique: c’est une mémoire du geste, du mouvement, c’est donc le corps qui prime et qui retient les informations. Pensez au chef d’orchestre dont chaque mouvement correspond à une information, imaginez des chorégraphies, etc... Faire du lien entre ce que l’on apprend et ce que l’on a vécu fonctionne très bien !
Attention ! Chaque profil est différent, à chacun de s’approprier sa ou ses méthodes.
L’un des freins les plus répandus à l’école c’est la peur de l’erreur, peur de se tromper devant toute la classe et de subir les commentaires défavorables de la maîtresse et les railleries des camarades. Pourtant c’est précisément en faisant des erreurs que les informations s’inscrivent plus durablement dans la mémoire. Il suffit de se brûler une fois à une bougie pour se souvenir du danger du feu. Si nous empêchons l’erreur d’arriver, ou si quand elle arrive nous la brimons, nous la moquons, nous la condamnons (par une note, un commentaire négatif, etc..), alors le processus d’apprentissage s’annule aussitôt. Les erreurs sont utiles, il faut donc tâcher de les réhabiliter pour que les élèves, forts de leur curiosité naturelle, ne se démotivent pas en les rencontrant.
Pour que les erreurs ne constituent pas un blocage pour l’apprenant, il est primordial qu’il puisse les comprendre (où me suis-je trompé?) et les résoudre par lui-même (pourquoi me suis-je trompé?). Si un intervenant extérieur souffle toujours la bonne réponse le principal concerné ne saura jamais comment accéder à cette réponse par lui-même.
C’est donc tout son rapport à l’erreur qu’il faut revoir ! Les erreurs ne sont pas nos ennemies mais bien celles qui nous guident assurément vers le chemin du savoir.
> Du nouveau chez Zazzen : Depuis cette rentrée, ZAZZEN propose à vos enfants de l’école primaire jusqu’au collège des cours de soutien scolaire, où l’accent est mis sur la sélection d’intervenants de qualité qui pratiquent la pédagogie positive.
Pour plus de renseignements, vous pouvez vous rapprocher de votre manager d’agence ou
demander un devis sur https://www.zazzen.fr/parents
Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
Unique Héritage Média
Ce mois-ci le Magazen vous propose de découvrir le site internet “Unique Héritage Média”. Cette plateforme très actuelle propose aux enfants et leur famille divers ouvrages de l’actualité jeunesse (petite enfance, plus grands et ados). Apprendre l’histoire avec “Quelle histoire”, sensibiliser les enfants aux enjeux écologiques avec “Willy Wild” autant de thèmes et d’ouvrages qui sont à découvrir grâce cette plateforme !
“UNIQUE HERITAGE MEDIA est une entreprise de médias et d’édition, dédié à la jeunesse et son entourage. Producteur, éditeur et diffuseur, nous sommes avant tout créateur de contenus innovants, sur le fond comme sur la forme, à travers une offre diversifiée et des produits de qualité, qui portent tous la même ambition : apprendre en s’amusant.”
https://www.uniqueheritage.fr/fr/
Le site Arte - Junior
Une fois de plus Arte nous propose des contenus riches et bien construits qui permettent d’accompagner les jeunes (10-14 ans) à travers l’actualité en leur proposant un journal vidéo adapté : les thèmes de société y sont abordés de façon ludique et sur un format assez court.
Le site est disponible en 6 langues, idéal si l’on souhaite accompagner les enfants dans l’apprentissage d’une langue étrangère (français, allemand, italien, espagnol, anglais, polonais).
Zazoom > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
Issu de la tradition japonaise, le Kamishibaï permet une lecture animée et originale des histoires préférées de vos enfants, grâce à un support en bois appelé le “Butaï”. Le conteur, placé derrière le butaï, lit le texte inscrit au verso tandis que le spectateur découvre les images au recto. Cette pratique permet d’offrir un support original pour raconter ou inventer vos histoires. Nous vous proposons un modèle en carton que les enfants pourront réaliser eux-mêmes, accompagnés par un adulte.
Le kamishibaï se compose donc de 2 parties : le butaï (le support) et les planches illustrées (l’histoire).
Pour réaliser votre butaï vous aurez besoin de:
Pour réaliser vos planches vous aurez besoin de:
Comment procéder ?
Ainsi, vous obtiendrez les façades avant et arrière de votre Butaï.
Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
Après le confinement au printemps et les grandes vacances d’été est venue l’heure de la rentrée ! Bonnes résolutions et reprise des activités ont marqué les mois de septembre et octobre. Enfants et parents doivent retrouver un rythme et ajuster leurs organisations : nouvelle école ou nouvelle maîtresse pour les petits, mise en place du télétravail de façon plus régulière pour les grands, etc...
Ce n’est jamais une période évidente, d’autant plus depuis que notre quotidien tourne autour des préoccupations sanitaires qui nous demandent d'intégrer et de respecter de nouvelles règles (distanciation sociale, port du masque, désinfection des mains…).
Or ce n’est pas facile de changer ses habitudes ou d’en créer de nouvelles ! C’est pourtant tout l’enjeu de cet automne... Nous devons “faire avec” en attendant que la situation évolue.
Néanmoins, même si les contacts sont plus “distants”, ne négligeons pas nos rapports humains et accordons-leur toutes les précautions qu’ils méritent ! C’est plus que jamais le moment de se serrer les coudes pour surmonter cette crise et montrer à nos enfants que la solidarité, l’entraide, le soutien sont des valeurs fortes et indispensables au bien commun. Les grands changements commencent par de petits gestes : veiller à soi et veiller aux autres, c’est le travail de tout un chacun en société, et encore plus dans ce contexte.
Expliquons à nos enfants que ce ne sont pas les autres le danger mais bien le virus ! Ne les laissons pas croire que nous sommes hostiles les uns aux autres.
Soutenons-les dans leurs apprentissages : savoir, savoir-faire et savoir-être pour que les enfants d’aujourd’hui deviennent les adultes aguerris de demain.
Ce MagaZen a été rédigé courant octobre. Les articles suivants, notamment sur la pédagogie Decroly et les clefs pour bien apprendre prennent une dimension particulière à la suite du décès dramatique de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné pour avoir voulu promouvoir et enseigner la liberté d’expression. Nous lui rendons hommage et soutenons de tout coeur le corps enseignant avec lequel nous partageons des valeurs éducatives fortes.
Pédagogie active > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
C’est un pédagogue, médecin et psychologue belge, né à Renaix en 1871 et mort à Uccle en 1932. C’est en observant les enfants dits “déficients” qu’il met au point un système d’éducation pour tous les enfants. D’ailleurs, les résultats au sein de son Institut sont tellement positifs qu’il crée en 1907 l’école de l’Ermitage pour les enfants dits “normaux”, école qui existe encore. Il est l’une des figures emblématiques du mouvement de l’Education Nouvelle.
Pour lui il n’y a pas vraiment de différences entres les enfants “normaux” et “anormaux” au contraire : les uns, plus rapides que les autres peuvent bénéficier de la lenteur des autres pour décrypter comment s’effectuent les apprentissages.
Il écrit une oeuvre pédagogique marquée par le mouvement de l’éducation nouvelle, le biologisme, et la psychologie expérimentale qui se développe alors (celle-ci permet d’adapter les méthodes d’apprentissages en fonction du niveau des élèves).
Lorsque l’école est devenue obligatoire il y a eu une massification scolaire qui a vu apparaître de nouveaux profils d’élèves : des enfants des milieux populaires, souvent défavorisés du fait de leur origine culturel et de leur pratique du patois.
Pour s’adresser et transmettre à ces enfants il fallait trouver des techniques éducatives innovantes, qui utilisent un autre langage que celui encore alors très académique de l’école. Fort de ses savoirs et de ses expériences, Decroly a donc eu l’idée d’utiliser quelque chose que tous les enfants savent faire : observer. C’est à partir de ses observations que l’enfant va se hisser vers les savoirs.
Sa pédagogie s’organise autour de 2 idées fortes :
En effet il est persuadé que dès le plus jeune âge ce qui meut les enfants ce sont les centres d'intérêts élémentaires qui sont constitutifs de l’homme, à savoir se loger, se protéger, se nourrir, se vêtir… il considère que l’école peut prendre appui sur ces centres d'intérêt pour organiser l’enseignement.
Pour cela il faut un environnement le plus riche possible conduisant à des observations, des questionnements, des manipulations, des tâtonnements, des recherches, des démarches personnelles.
Le maître va guider l’enfant dans une progression en 3 étapes :
1. observer, regarder, manipuler (écrire, calculer, expérimenter, laisser en attente, classer, comparer, revenir en arrière, méditer, se documenter, s’enthousiasmer…)
2. mettre en relation ce que l’on a vu avec ce que l’on sait déjà : organiser ses savoirs - en se servant aussi des connaissances des autres ; dans cette démarche qui lui demande un effort soutenu et important, l’enfant découvre que les choses s’articulent entre elles ; il établit des relations, accède ainsi à l’idée générale et à une pensée structurée.
3. communiquer : travailler à partir des questions des enfants, de leurs découvertes et des réponses qu’ils trouvent, donner des espaces de parole, d’écoute et d’initiative pour apprendre à se situer dans une vie de groupe, à exercer des responsabilités, à travailler avec d’autres, à argumenter.
C’est l’affirmation que la vie est un tout dans lequel les apprentissages scolaires trouvent leur place sans en avoir l’air.
C’est prendre des outils directement en lien avec la vie des enfants, leurs intérêts pour intégrer des activités intellectuelles comme l’écriture, le calcul dans leur vie globale et quotidienne. Par exemple l’observation d’un insecte dans la campagne va donner lieu à un récit (écrit ou oral = français), et va déboucher sur des recherches plus approfondies pour mieux connaître cet espèce, son mode et vie, etc… (notions scientifiques, sciences et vie de la terre). Ces conditions permettent de faire émerger des apprentissages à chaque instant dans la vie de l’enfant.
Le maître part de ce qui fait sens pour l’enfant pour l’amener à le théoriser (à travers des savoirs plus académiques) qui seront à leur tour réutilisés pour construire de nouveaux apprentissages.
Pour l’enfant faire du lien entre son vécu, ses actions et ses apprentissages lui permet de mieux comprendre et d’intégrer de nouvelles connaissances (plutôt que d’apprendre de façon systématique sans comprendre ce que l’on étudie… et donc que l’on finit vite par oublier).
Pédagogie active > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
Apprendre est un processus naturel qui nous pousse dès notre plus jeune âge vers l’acquisition de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences (apprendre à marcher, apprendre à parler…) afin d’explorer et de maîtriser le monde qui nous entoure.
Bien que nous apprenions tout au long de notre vie, les bébés / enfants ont un cerveau plus malléable qui leur permet d’engendrer/d’assimiler plus de connaissances d’un coup / plus vite.
Nous apprenons sans cesse, même sans s’en rendre compte de multiples façons différentes, et pas seulement derrière un pupitre.
La pédagogie c’est l’art de transmettre un savoir. Nul besoin d’être un expert dans un domaine bien précis pour transmettre un savoir ; une seule recette : la pédagogie ! En effet on pense souvent qu’avoir un très bon niveau dans un domaine suffit à faire un bon professeur… c’est une erreur ! Le bon professeur est celui qui sait adapter ses contenus à l’élève qui se trouve en face de lui, c’est celui qui sait comment s’y prendre pour inscrire durablement les connaissances qu’il transmet à ses élèves. Un bon professeur connaît donc bien ses élèves et sait faire preuve d’imagination pour proposer différentes façons d’aborder un même sujet. Contrairement au système scolaire actuel qui attend encore trop souvent que les élèves s’adaptent à son fonctionnement (beaucoup de par coeur, de réponses préfaites, parfois pas assez de pensée libre, peu de moyens pour les activités pratiques), le pédagogue sait adapter les différentes méthodes qu’il connaît pour transmettre ses savoirs.
Nous l’avons rapidement évoqué précédemment, nous apprenons à travers diverses situations de la vie de tous les jours et pas seulement assis sur les bancs de l’école. En effet nous avons appris à marcher, à parler bien avant l’école. Si nous n’avons pas eu besoin d’un professeur attitré pour nous transmettre ces connaissances c’est parce que notre cerveau est programmé pour emmagasiner des connaissances, faire des déductions, utiliser la logique, notamment grâce à l’imitation et aux expériences.
Il faut également rappeler un point important : nous n’apprenons pas tous au même rythme ni de la même façon. Certains marchent à 10 mois, d’autres à 15 mois, certains entrent dans le langage plus tôt que d’autres, etc… Peu importe l’âge et le temps qu’il a fallu y consacrer, pourvu que ces apprentissages se soient déroulés sereinement, ainsi ils s’inscriront durablement.
Enfin un dernier postulat (et pas des moindres): Nous apprenons mieux ce qui nous touche, ce qui nous intéresse, ce qui nous plait. J’en veux pour exemple votre chanson préférée : vous l’avez très probablement apprise par coeur, sans que cela ne vous demande un effort particulier. A l’inverse vos tables de multiplications ne vous ont peut-être pas inspiré la même facilité. Ce dernier point est primordial car il sert de clef de voûte au pédagogue. Pour transmettre un savoir il faut que les deux parties soient intéressées et investies (l’une par la volonté de transmettre, l’autre par la volonté d’apprendre). C’est sur ce point qu’il y a sûrement le plus de travail à faire : réconcilier les élèves avec l'intérêt que représentent pour eux les apprentissages scolaires (souvent bien éloignés de leur vie pratique quotidienne). Tant que ces apprentissages n’ont à la fois pas de sens concret pour eux (connaître Pythagore à part pour le contrôle de maths ça ne semble pas une priorité à 12 ans) et ne touchent en rien (ou si peu) leur intérêt personnel ils ne pourront y consacrer ni l’énergie pour se pencher dessus ni la mémoire pour retenir ce savoir. Pour mener à bien son projet le pédagogue doit donc créer du lien entre l'intérêt de l’enfant et l’objet de sa leçon.
Il y a un rapport indéniable entre le corps et la mémoire. Nos souvenirs sont souvent associés à des impressions sensorielles (un parfum, une saveur, une texture, une image, une chanson…). Les stimulations sensorielles vont donc activer ou réactiver la mémoire (c’est l’effet de la fameuse “madeleine de Proust” : en croquant dans cette madeleine tous les souvenirs de jeunesse de l’auteur lui reviennent en mémoire).
Ayant tous une sensibilité différente nous employons chacun des techniques d’apprentissage et de mémorisation différentes en privilégiant un sens plutôt qu’un autre. Chaque profil est différent et parfois notre mémoire répond à plusieurs sens. Nous en distinguons 3 principaux :
La mémoire visuelle: c’est une mémoire photographique, qui permet à des images de s'ancrer durablement dans notre mémoire pour retenir des informations.
Si vous avez une mémoire visuelle misez sur la calligraphie, des couleurs, la mise en page, utilisez des schémas, des dessins, des graphiques, etc...
La mémoire auditive: c’est une mémoire de l’oreille, qui retient et peut répéter facilement ce qui a été dit, entendu. Cette mémoire s’attache aux mots, aux intonations, à la musicalité d’une phrase, etc… N’hésitez pas à répéter vos leçons à haute voix, à vous enregistrer et surtout à bien écouter en cours (une écoute attentive c’est 70% du travail effectué)!
La mémoire kinesthésique: c’est une mémoire du geste, du mouvement, c’est donc le corps qui prime et qui retient les informations. Pensez au chef d’orchestre dont chaque mouvement correspond à une information, imaginez des chorégraphies, etc... Faire du lien entre ce que l’on apprend et ce que l’on a vécu fonctionne très bien !
Attention ! Chaque profil est différent, à chacun de s’approprier sa ou ses méthodes.
L’un des freins les plus répandus à l’école c’est la peur de l’erreur, peur de se tromper devant toute la classe et de subir les commentaires défavorables de la maîtresse et les railleries des camarades. Pourtant c’est précisément en faisant des erreurs que les informations s’inscrivent plus durablement dans la mémoire. Il suffit de se brûler une fois à une bougie pour se souvenir du danger du feu. Si nous empêchons l’erreur d’arriver, ou si quand elle arrive nous la brimons, nous la moquons, nous la condamnons (par une note, un commentaire négatif, etc..), alors le processus d’apprentissage s’annule aussitôt. Les erreurs sont utiles, il faut donc tâcher de les réhabiliter pour que les élèves, forts de leur curiosité naturelle, ne se démotivent pas en les rencontrant.
Pour que les erreurs ne constituent pas un blocage pour l’apprenant, il est primordial qu’il puisse les comprendre (où me suis-je trompé?) et les résoudre par lui-même (pourquoi me suis-je trompé?). Si un intervenant extérieur souffle toujours la bonne réponse le principal concerné ne saura jamais comment accéder à cette réponse par lui-même.
C’est donc tout son rapport à l’erreur qu’il faut revoir ! Les erreurs ne sont pas nos ennemies mais bien celles qui nous guident assurément vers le chemin du savoir.
> Du nouveau chez Zazzen : Depuis cette rentrée, ZAZZEN propose à vos enfants de l’école primaire jusqu’au collège des cours de soutien scolaire, où l’accent est mis sur la sélection d’intervenants de qualité qui pratiquent la pédagogie positive.
Pour plus de renseignements, vous pouvez vous rapprocher de votre manager d’agence ou
demander un devis sur https://www.zazzen.fr/parents
Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
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Unique Héritage Média
Ce mois-ci le Magazen vous propose de découvrir le site internet “Unique Héritage Média”. Cette plateforme très actuelle propose aux enfants et leur famille divers ouvrages de l’actualité jeunesse (petite enfance, plus grands et ados). Apprendre l’histoire avec “Quelle histoire”, sensibiliser les enfants aux enjeux écologiques avec “Willy Wild” autant de thèmes et d’ouvrages qui sont à découvrir grâce cette plateforme !
“UNIQUE HERITAGE MEDIA est une entreprise de médias et d’édition, dédié à la jeunesse et son entourage. Producteur, éditeur et diffuseur, nous sommes avant tout créateur de contenus innovants, sur le fond comme sur la forme, à travers une offre diversifiée et des produits de qualité, qui portent tous la même ambition : apprendre en s’amusant.”
https://www.uniqueheritage.fr/fr/
Le site Arte - Junior
Une fois de plus Arte nous propose des contenus riches et bien construits qui permettent d’accompagner les jeunes (10-14 ans) à travers l’actualité en leur proposant un journal vidéo adapté : les thèmes de société y sont abordés de façon ludique et sur un format assez court.
Le site est disponible en 6 langues, idéal si l’on souhaite accompagner les enfants dans l’apprentissage d’une langue étrangère (français, allemand, italien, espagnol, anglais, polonais).
Zazoom > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 14 décembre 2020
Issu de la tradition japonaise, le Kamishibaï permet une lecture animée et originale des histoires préférées de vos enfants, grâce à un support en bois appelé le “Butaï”. Le conteur, placé derrière le butaï, lit le texte inscrit au verso tandis que le spectateur découvre les images au recto. Cette pratique permet d’offrir un support original pour raconter ou inventer vos histoires. Nous vous proposons un modèle en carton que les enfants pourront réaliser eux-mêmes, accompagnés par un adulte.
Le kamishibaï se compose donc de 2 parties : le butaï (le support) et les planches illustrées (l’histoire).
Pour réaliser votre butaï vous aurez besoin de:
Pour réaliser vos planches vous aurez besoin de:
Comment procéder ?
Ainsi, vous obtiendrez les façades avant et arrière de votre Butaï.