Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Du nouveau par ici : ZAZZEN s'agrandit !
Article du 15 avril 2021
Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Depuis un an notre quotidien est bouleversé par les mesures sanitaires liées au virus de la covid19, et même si nous n’avons pas encore tourné cette page, une nouvelle s’écrit déjà : ouvrez la fenêtre et sentez le temps qui s’adoucit, le retour du soleil qui allonge nos journées, tendez l’oreille et écoutez les oiseaux chanter, regardez les bourgeons qui apparaissent sur les branches…
Alors rassurez-vous, malgré l’annonce de ce troisième confinement, il est des nouvelles qui ne manqueront jamais de nous réjouir comme le retour du printemps !
Dans ce numéro nous avons choisi d’aborder des thèmes en lien avec l’actualité et de répondre à des questions qui vous touchent : interview avec un professionnel du 119 pour parler de prévention face à la maltraitance, article à propos de la garde d’enfants et du télétravail, un conseil de lecture et enfin une activité ludique printanière !
Nous tenons également à vous partager nos bonnes nouvelles ! En effet depuis quelques mois ZAZZEN a fusionné avec EducaZen (groupe proposant les mêmes services). Ces deux groupes aux sonorités similaires étaient fait pour se rencontrer ! Partageant les mêmes valeurs et le même professionnalisme, ce rapprochement nous permet d’élargir nos offres de services sur l’ensemble du territoire, et de poursuivre notre démarche de formation et d’accompagnement dans le but de vous proposer des services de qualité !
Louise Jean, EJE
Interview > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Le 10 juillet 1989, les parlementaires ont voté une loi relative à la prévention des mauvais traitements infligés aux enfants. Diverses réformes relatives à la protection de l’enfance ont permis la création du Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger communément appelée ALLO Enfance en Danger.
Ce service bénéficie d’un numéro d’urgence simplifié à 3 chiffres : le 119. Il est gratuit et accessible via tous les opérateurs mobiles et n'apparaît pas sur la liste des factures détaillées. C’est un numéro national, gratuit qui est joignable 24h24 et 7j/7 où la confidentialité des appelants est assurée.
En cette période de crise sanitaire et de mesures de confinement successives, les appels au 119 ont augmenté de manière significative. En effet, sur la période du 16 Mars 20 au 10 Mai 20 le service a enregistré 1 466 h d’appels supplémentaires.
Nous nous sommes demandé comment prévenir la maltraitance des enfants et nous avons rencontré un écoutant du service.
Béatrice est psychologue et écoutante au Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger, elle répond à nos questions.
MagaZen : Bonjour Béatrice, pouvez-vous nous expliquer tout d’abord quelles sont les missions du SNATED au 119 ?
Béatrice du 119 : Allô enfance en danger répond à 2 grandes missions principales qui sont :
MagaZen : Qui peut appeler le 119 et dans quel cas appeler ce numéro ?
Béatrice du 119 : Dans l’absolu, toute personne inquiète pour un enfant peut appeler le 119.
Cela peut être des enfants ou des adolescents victimes, témoins, confidents ou simplement inquiets.
Tout adulte inquiet pour un enfant qu’il pense être en danger, ou ayant un doute sur la situation d’un enfant peut nous appeler pour être conseillé, écouté, orienté. Il n’est pas nécessaire de bien connaître l’enfant en question ni de faire partie de la communauté éducative. Cela peut être un membre de la famille, un ami, un voisin, un animateur ou un éducateur.
MagaZen : Qui répond aux appels ?
Béatrice du 119 : Nous sommes 45 écoutants, tous professionnels de l’enfance qui nous relayons pour répondre aux appels 7j/7 et 24h/24. Depuis Mars 2020, nous nous sommes réorganisés pour mettre en place un système de télétravail et augmenter nos capacité de réception des appels. La capacité réactive de l’ensemble des équipes a permis d’assurer une continuité de service sans interruption et sans que le public n’ai à subir de modifications particulières dans le traitement de ses appels.
MagaZen : Quel est le profil des personnes faisant appel au 119 ?
Béatrice du 119 : Le profil des appelant est varié. Cela peut-être un mineur qui appelle pour sa propre situation ou inquiet pour un ami. Un membre de la famille ou un voisin alerté par des hurlements, des pleurs. Cela peut également être un membre de la communauté éducative, professeur ou éducateur…
MagaZen : Combien d’appels recevez-vous chaque jour au 119 ?
Béatrice du 119 : Tout dépend des jours, si c’est le mercredi ou en période de vacances scolaires le nombre d'appels est plus important. En moyenne nous recevons entre 900 et 1000 appels par jour. Cela fait environ 40 000 appels par an.
La mise en place du confinement en Mars 2020 et les campagnes de communication grands publics diffusées à la télé et en radio appelant à contacter le 119 en cas de doute ont conduit à une hausse considérable des appels entrants. Si on compare le nombre d’appels entrants avec la période équivalente en 2019, on observe une augmentation de 56, 2 % (62 467 appels entrants en 2019 pour 97 542 en 2020).
MagaZen : Que se passe-t-il quand le 119 reçoit un appel ?
Béatrice du 119 : Tout d’abord, le professionnel au pré-accueil qui reçoit l’appel va vérifier que la situation concerne bien un enfant en danger ou en risque de l’être. Ensuite, il va faire le lien avec un écoutant professionnel de l’enfance qui va évaluer la situation et apporter aide et conseils. Les appels sont confidentiels et durent le temps nécessaire à la personne pour s’exprimer.
L’écoutant va ensuite rédiger un compte rendu d’entretien. En cas de danger, il va se mettre en lien avec la CRIP du département compétent et lui envoyer une information préoccupante. Si cela est nécessaire, il peut également faire appel au service d’urgence pour une demande d’intervention immédiate (police, pompier, Samu).
MagaZen : Quels sont les dangers évoqués par les appelants ?
Béatrice du 119 : Les situations sont diverses et concernent en grande partie des maltraitances psychologiques (menaces, insultes ou harcèlement scolaire), des négligences éducatives ou des conditions d’éducation dégradées. Les cas de violences physiques et sexuelles sont également rapportés ainsi que les violences au sein du couple parental. Des situations où les mineurs se mettent en danger et ont des comportements à risque peuvent être remontées. Souvent une même situation regroupe plusieurs dangers.
MagaZen : Que se passe-t-il à la suite d’un appel au 119 ?
Béatrice du 119 : En fonction de l’urgence, de la gravité des faits rapportés et après évaluation nous pouvons simplement apporter conseils et écoute ou orienter les personnes vers une association locale ou une structure adaptée.
Mais si la situation l’exige, nous transmettons l’information préoccupante à la CRIP du département concerné. Les travailleurs sociaux pourront alors mettre en place un travail avec la famille et proposer une aide éducative adaptée. 50% des appels passés au 119 donnent lieu à la transmission d’une information préoccupante et c’est assez stable d‘une année sur l’autre.
Mais parfois cela ne suffit pas et le Juge des enfants doit intervenir pour mettre en place des mesures supplémentaires. Dans tous les cas, le 119 est informé des suites.
MagaZen : Quand faut -il appeler le 119 ?
Béatrice du 119 : Nous considérons qu’en cas de doute et à la moindre suspicion, il vaut mieux appeler le 119. L’appel est gratuit et confidentiel. Tous les écoutants sont formés pour poser des questions aux appelants, guider l’échange et pour évaluer les situations.
En revanche, en cas de danger grave et immédiat il faut impérativement appeler les services d’urgence : Police gendarmerie 17 ou 112, les pompiers 18 ou le Samu 15.
MagaZen : Quel conseil donneriez-vous à une personne qui se pose des questions sur une situation, qui ne sait pas quoi faire ou hésite à contacter le 119 ?
Béatrice du 119 : Nous conseillons aux personnes qui hésitent à nous appeler de visiter le site internet (https://www.allo119.gouv.fr/) qui propose des explications et des informations qui pourront peut-être rassurer la personne hésitante.
Si le fait d’appeler le 119 est compliqué pour la personne, le site met également à disposition un formulaire en ligne à compléter en fonction de votre profil (enfant ou adulte). Attention ce formulaire n’a pas vocation à traiter les urgences, dans ce cas il faut joindre les services d’urgence
MagaZen : Merci Béatrice d’avoir répondu à nos questions !
Vous pourrez retrouver toutes les informations nécessaires en visitant le site du Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger https://www.allo119.gouv.fr/
En cas de doute ou si vous êtes victime de violences psychologiques ou physiques vous pouvez appeler le 119 ou remplir le formulaire en ligne : https://www.allo119.gouv.fr/recueil-de-situation
Propos recueillis par Julie Troussière, EJE
Pédagogie active > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Depuis 1 an nos modes de vie se sont adaptés à la crise sanitaire que nous traversons. Pour la plus grande partie d'entre nous le télétravail s’est imposé comme une nouvelle norme dans la vie professionnelle. Cependant travailler à la maison avec ses enfants dans la pièce d’à côté n’est pas toujours aisé : entre l’envie d’intervenir dans certaines situations et à l’inverse pouvoir travailler sans être interrompu ou sollicité, il n’est pas toujours facile de se positionner.
Voici quelques conseils pour mieux comprendre comment aborder ces situations qui font aujourd’hui partie de nos quotidiens.
Conflit d’autorité
Il est important de comprendre que si ces situations ne sont pas évidentes pour les adultes (et parents), elles ne le sont pas non plus pour les enfants.
D’ordinaire l’autorité est incarnée par les parents : ce sont eux qui vont poser les règles et les faire respecter.
En leur absence d’autres intervenants prennent le relais (la maîtresse à l’école, les éducatrices à la crèche, la nounou en attendant votre retour du travail…). Souvent le contexte “géographique” permet de mieux délimiter le pouvoir de chacun ; par exemple à l’école on respecte ce que dit la maîtresse, à la maison on écoute ce que disent les parents.
Or en situation de télétravail ce cadre se retrouve complètement perturbé : parents et nounous sont présents au même endroit, au même moment. Pour l’enfant il est alors naturel de se demander qui de ces deux figures d’autorité aura le dernier mot. Cet enjeux est d’autant plus fort qu’aucune de ces deux figures n’est tout à fait naturelle sous le regard de l’autre : la peur du jugement (réciproque) peut parfois nous pousser à agir différemment. Nous pouvons nous sentir moins assuré, et l’enfant qui perçoit nos changements de comportement (même les plus imperceptibles) ne manquera pas de suivre le même chemin. C’est ainsi que certains enfants d’ordinaire très sages deviennent soudainement incontrôlables. En réalité, l'enfant questionne la situation qui peut faire émerger un conflit de loyauté : qui dois-je écouter ? Est-ce qu’écouter ma nounou ce n’est pas trahir mes parents ?
Les adultes doivent répondre à cette question en posant à l’unisson un cadre simple et précis : rappeler les règles, et expliquer simplement (et autant de fois que nécessaire) la situation. Par exemple : “D’habitude je vais faire mon travail au bureau mais en ce moment, comme il n’est pas recommandé de se déplacer, je dois le faire à la maison. C’est pour cela que je reste dans ma chambre et que l’on ne peut pas se voir. C’est important pour nous que tu passes de bons moments alors nous avons demandé à Sophie de venir s’occuper de toi lorsque je travaille dans le bureau.”
Soutien et cohésion
Il est impératif que votre enfant comprenne que vous n’êtes pas en compétition avec leur nounou, tout comme il est important de ne pas la destituer de son autorité.
En effet, le risque en intervenant systématiquement dans la garde est d’envoyer le message “Elle ne sait pas bien faire > je ne lui fais pas confiance > ne l’écoute pas”.
Faites front tous ensemble. Montrer à vos enfants que vous avez confiance en votre nounou. Par exemple, vous pouvez dire : “ Sophie est là pour s'occuper de toi, te donner ton goûter, t’aider à prendre ta douche et faire tes devoirs. Si tu as un bobo quelque part elle pourra le soigner et à la fin de la journée (quand j’aurai fini mon travail) elle me racontera toutes les choses importantes que je dois savoir.”
Poser un cadre et des règles claires (et les maintenir)
N’hésitez pas en amont à vous mettre au clair entres adultes et à discuter des situations “à risque”. Que décidez-vous si en rentrant il pleure pour vous faire un bisou, ou qu’il ne veut prendre sa douche qu’avec vous ? Il n’existe pas à ces questions une règle unique, c’est à chacun de trouver l’option qui convient le mieux à tous. Faites-vous confiance, vous les connaissez par coeur, vous êtes les mieux placé pour savoir ce qui est bon (ou non) pour eux.
Dans certains cas il sera plus simple que le parent s’isole dans une pièce et n’en sorte qu’au moment où il peut se montrer disponible pour ses enfants. Dans d’autres cas on peut imaginer passer un petit moment ensemble (comme le goûter) avant de retourner travailler. Dans tous les cas, réfléchissez à l’option qui vous semble la plus adéquate et une fois en place tenez-vous y ! En effet, maintenir un cadre et respecter les règles que vous aurez fixées permettront aux enfants de mieux comprendre et accepter la situation. Si vous intervenez un jour mais pas le lendemain cela peut susciter une grande incompréhension vis à vis des adultes et de leur fonctionnement.
Faire confiance pour lâcher prise
Enfin la dernière clef essentielle c’est évidemment la confiance ! Faites vous confiance, ainsi qu’aux règles que vous mettez en place (elles reposent sur votre bon sens et votre connaissance de vos enfants, elles sont donc parfaitement légitimes). Tisser une relation qualitative avec votre intervenante : discutez de vos valeurs éducatives, comment se positionne t elle face à telle ou telle situation, etc... il est primordial que vous lui fassiez confiance (les bénéfices sont multiples : pour vous - vous serez rassuré, pour elle -elle se sentira validée et soutenue et pour vos enfants -si vous validez leur nounou cela veut dire qu’ils sont entre de bonnes mains !).
Louise Jean, EJE
Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Avec les journées qui s’allongent et l’arrivée des beaux jours, nous vous proposons de découvrir Kazuo Iwamura et la douceur des histoires de La Famille Souris. Kazuo Iwamura est un auteur et illustrateur japonais qui nous plonge au fil de ses albums dans les fabuleuses aventures de La famille Souris.
Kazuo Iwamura habite à une centaine de km au nord de Tokyo et c’est au cœur de la forêt japonaise qu’il trouve l’inspiration poétique qui anime les péripéties des 14 petites souris qui composent cette joyeuse famille.
Le soleil brille dans le jardin de la famille souris, c’est enfin le printemps ! Afin de fêter son arrivée tant attendue, toute la famille décide de s’en aller faire un pique-nique. Paniers sous le bras, nous allons suivre les petites souris tantôt à travers bois sur des chemins bordés de plantes mystérieuses tantôt dans les champs à la rencontre d’un gentil monstre caché dans les feuillages. Elles devront traverser la rivière pour trouver l’endroit idéal et enfin profiter des bonnes boulettes de riz.
Zazoom > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Pour accompagner le retour des beaux jours, ce mois-ci Zazoom vous propose de faire germer une graine ! Non seulement manipuler de la terre est vertueux pour notre organisme mais en plus c’est un excellent moyen de sensibiliser les enfants à la nature qui les entoure.
Pour réaliser cette activité vous aurez besoin :
La partie la plus délicate consiste à récupérer une coquille d'œuf et d’en ôter délicatement le chapeau. Ensuite vous pouvez décorer cette coquille en lui créant un visage (les cheveux seront représentés par les petites graines qui vont pousser).
Une fois que votre coquille est prête vous pouvez y incorporer délicatement de la terre humide (choisissez une terre assez riche, vous pouvez aussi la mélanger avec un peu de terreau plus lui donner plus d’apport) ou bien un peu d’ouate (humide aussi).
Déposez vos graines en surface (nul besoin de les enterrer profondément), placez votre coquille près d’une fenêtre et maintenant armez vous de patience ! D’ici 2-3 jours quelques pousses vertes devraient sortir au grand jour !
Vous pouvez également faire une photo au jour le jour pour créer un album et voir comment évolue votre petite plante. Enfin n’oubliez pas de la rempoter dans un plus grand contenant quand les racines seront à l’étroit dans leur coquille.
Edito > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Depuis un an notre quotidien est bouleversé par les mesures sanitaires liées au virus de la covid19, et même si nous n’avons pas encore tourné cette page, une nouvelle s’écrit déjà : ouvrez la fenêtre et sentez le temps qui s’adoucit, le retour du soleil qui allonge nos journées, tendez l’oreille et écoutez les oiseaux chanter, regardez les bourgeons qui apparaissent sur les branches…
Alors rassurez-vous, malgré l’annonce de ce troisième confinement, il est des nouvelles qui ne manqueront jamais de nous réjouir comme le retour du printemps !
Dans ce numéro nous avons choisi d’aborder des thèmes en lien avec l’actualité et de répondre à des questions qui vous touchent : interview avec un professionnel du 119 pour parler de prévention face à la maltraitance, article à propos de la garde d’enfants et du télétravail, un conseil de lecture et enfin une activité ludique printanière !
Nous tenons également à vous partager nos bonnes nouvelles ! En effet depuis quelques mois ZAZZEN a fusionné avec EducaZen (groupe proposant les mêmes services). Ces deux groupes aux sonorités similaires étaient fait pour se rencontrer ! Partageant les mêmes valeurs et le même professionnalisme, ce rapprochement nous permet d’élargir nos offres de services sur l’ensemble du territoire, et de poursuivre notre démarche de formation et d’accompagnement dans le but de vous proposer des services de qualité !
Louise Jean, EJE
Interview > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Le 10 juillet 1989, les parlementaires ont voté une loi relative à la prévention des mauvais traitements infligés aux enfants. Diverses réformes relatives à la protection de l’enfance ont permis la création du Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger communément appelée ALLO Enfance en Danger.
Ce service bénéficie d’un numéro d’urgence simplifié à 3 chiffres : le 119. Il est gratuit et accessible via tous les opérateurs mobiles et n'apparaît pas sur la liste des factures détaillées. C’est un numéro national, gratuit qui est joignable 24h24 et 7j/7 où la confidentialité des appelants est assurée.
En cette période de crise sanitaire et de mesures de confinement successives, les appels au 119 ont augmenté de manière significative. En effet, sur la période du 16 Mars 20 au 10 Mai 20 le service a enregistré 1 466 h d’appels supplémentaires.
Nous nous sommes demandé comment prévenir la maltraitance des enfants et nous avons rencontré un écoutant du service.
Béatrice est psychologue et écoutante au Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger, elle répond à nos questions.
MagaZen : Bonjour Béatrice, pouvez-vous nous expliquer tout d’abord quelles sont les missions du SNATED au 119 ?
Béatrice du 119 : Allô enfance en danger répond à 2 grandes missions principales qui sont :
MagaZen : Qui peut appeler le 119 et dans quel cas appeler ce numéro ?
Béatrice du 119 : Dans l’absolu, toute personne inquiète pour un enfant peut appeler le 119.
Cela peut être des enfants ou des adolescents victimes, témoins, confidents ou simplement inquiets.
Tout adulte inquiet pour un enfant qu’il pense être en danger, ou ayant un doute sur la situation d’un enfant peut nous appeler pour être conseillé, écouté, orienté. Il n’est pas nécessaire de bien connaître l’enfant en question ni de faire partie de la communauté éducative. Cela peut être un membre de la famille, un ami, un voisin, un animateur ou un éducateur.
MagaZen : Qui répond aux appels ?
Béatrice du 119 : Nous sommes 45 écoutants, tous professionnels de l’enfance qui nous relayons pour répondre aux appels 7j/7 et 24h/24. Depuis Mars 2020, nous nous sommes réorganisés pour mettre en place un système de télétravail et augmenter nos capacité de réception des appels. La capacité réactive de l’ensemble des équipes a permis d’assurer une continuité de service sans interruption et sans que le public n’ai à subir de modifications particulières dans le traitement de ses appels.
MagaZen : Quel est le profil des personnes faisant appel au 119 ?
Béatrice du 119 : Le profil des appelant est varié. Cela peut-être un mineur qui appelle pour sa propre situation ou inquiet pour un ami. Un membre de la famille ou un voisin alerté par des hurlements, des pleurs. Cela peut également être un membre de la communauté éducative, professeur ou éducateur…
MagaZen : Combien d’appels recevez-vous chaque jour au 119 ?
Béatrice du 119 : Tout dépend des jours, si c’est le mercredi ou en période de vacances scolaires le nombre d'appels est plus important. En moyenne nous recevons entre 900 et 1000 appels par jour. Cela fait environ 40 000 appels par an.
La mise en place du confinement en Mars 2020 et les campagnes de communication grands publics diffusées à la télé et en radio appelant à contacter le 119 en cas de doute ont conduit à une hausse considérable des appels entrants. Si on compare le nombre d’appels entrants avec la période équivalente en 2019, on observe une augmentation de 56, 2 % (62 467 appels entrants en 2019 pour 97 542 en 2020).
MagaZen : Que se passe-t-il quand le 119 reçoit un appel ?
Béatrice du 119 : Tout d’abord, le professionnel au pré-accueil qui reçoit l’appel va vérifier que la situation concerne bien un enfant en danger ou en risque de l’être. Ensuite, il va faire le lien avec un écoutant professionnel de l’enfance qui va évaluer la situation et apporter aide et conseils. Les appels sont confidentiels et durent le temps nécessaire à la personne pour s’exprimer.
L’écoutant va ensuite rédiger un compte rendu d’entretien. En cas de danger, il va se mettre en lien avec la CRIP du département compétent et lui envoyer une information préoccupante. Si cela est nécessaire, il peut également faire appel au service d’urgence pour une demande d’intervention immédiate (police, pompier, Samu).
MagaZen : Quels sont les dangers évoqués par les appelants ?
Béatrice du 119 : Les situations sont diverses et concernent en grande partie des maltraitances psychologiques (menaces, insultes ou harcèlement scolaire), des négligences éducatives ou des conditions d’éducation dégradées. Les cas de violences physiques et sexuelles sont également rapportés ainsi que les violences au sein du couple parental. Des situations où les mineurs se mettent en danger et ont des comportements à risque peuvent être remontées. Souvent une même situation regroupe plusieurs dangers.
MagaZen : Que se passe-t-il à la suite d’un appel au 119 ?
Béatrice du 119 : En fonction de l’urgence, de la gravité des faits rapportés et après évaluation nous pouvons simplement apporter conseils et écoute ou orienter les personnes vers une association locale ou une structure adaptée.
Mais si la situation l’exige, nous transmettons l’information préoccupante à la CRIP du département concerné. Les travailleurs sociaux pourront alors mettre en place un travail avec la famille et proposer une aide éducative adaptée. 50% des appels passés au 119 donnent lieu à la transmission d’une information préoccupante et c’est assez stable d‘une année sur l’autre.
Mais parfois cela ne suffit pas et le Juge des enfants doit intervenir pour mettre en place des mesures supplémentaires. Dans tous les cas, le 119 est informé des suites.
MagaZen : Quand faut -il appeler le 119 ?
Béatrice du 119 : Nous considérons qu’en cas de doute et à la moindre suspicion, il vaut mieux appeler le 119. L’appel est gratuit et confidentiel. Tous les écoutants sont formés pour poser des questions aux appelants, guider l’échange et pour évaluer les situations.
En revanche, en cas de danger grave et immédiat il faut impérativement appeler les services d’urgence : Police gendarmerie 17 ou 112, les pompiers 18 ou le Samu 15.
MagaZen : Quel conseil donneriez-vous à une personne qui se pose des questions sur une situation, qui ne sait pas quoi faire ou hésite à contacter le 119 ?
Béatrice du 119 : Nous conseillons aux personnes qui hésitent à nous appeler de visiter le site internet (https://www.allo119.gouv.fr/) qui propose des explications et des informations qui pourront peut-être rassurer la personne hésitante.
Si le fait d’appeler le 119 est compliqué pour la personne, le site met également à disposition un formulaire en ligne à compléter en fonction de votre profil (enfant ou adulte). Attention ce formulaire n’a pas vocation à traiter les urgences, dans ce cas il faut joindre les services d’urgence
MagaZen : Merci Béatrice d’avoir répondu à nos questions !
Vous pourrez retrouver toutes les informations nécessaires en visitant le site du Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger https://www.allo119.gouv.fr/
En cas de doute ou si vous êtes victime de violences psychologiques ou physiques vous pouvez appeler le 119 ou remplir le formulaire en ligne : https://www.allo119.gouv.fr/recueil-de-situation
Propos recueillis par Julie Troussière, EJE
Pédagogie active > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Depuis 1 an nos modes de vie se sont adaptés à la crise sanitaire que nous traversons. Pour la plus grande partie d'entre nous le télétravail s’est imposé comme une nouvelle norme dans la vie professionnelle. Cependant travailler à la maison avec ses enfants dans la pièce d’à côté n’est pas toujours aisé : entre l’envie d’intervenir dans certaines situations et à l’inverse pouvoir travailler sans être interrompu ou sollicité, il n’est pas toujours facile de se positionner.
Voici quelques conseils pour mieux comprendre comment aborder ces situations qui font aujourd’hui partie de nos quotidiens.
Conflit d’autorité
Il est important de comprendre que si ces situations ne sont pas évidentes pour les adultes (et parents), elles ne le sont pas non plus pour les enfants.
D’ordinaire l’autorité est incarnée par les parents : ce sont eux qui vont poser les règles et les faire respecter.
En leur absence d’autres intervenants prennent le relais (la maîtresse à l’école, les éducatrices à la crèche, la nounou en attendant votre retour du travail…). Souvent le contexte “géographique” permet de mieux délimiter le pouvoir de chacun ; par exemple à l’école on respecte ce que dit la maîtresse, à la maison on écoute ce que disent les parents.
Or en situation de télétravail ce cadre se retrouve complètement perturbé : parents et nounous sont présents au même endroit, au même moment. Pour l’enfant il est alors naturel de se demander qui de ces deux figures d’autorité aura le dernier mot. Cet enjeux est d’autant plus fort qu’aucune de ces deux figures n’est tout à fait naturelle sous le regard de l’autre : la peur du jugement (réciproque) peut parfois nous pousser à agir différemment. Nous pouvons nous sentir moins assuré, et l’enfant qui perçoit nos changements de comportement (même les plus imperceptibles) ne manquera pas de suivre le même chemin. C’est ainsi que certains enfants d’ordinaire très sages deviennent soudainement incontrôlables. En réalité, l'enfant questionne la situation qui peut faire émerger un conflit de loyauté : qui dois-je écouter ? Est-ce qu’écouter ma nounou ce n’est pas trahir mes parents ?
Les adultes doivent répondre à cette question en posant à l’unisson un cadre simple et précis : rappeler les règles, et expliquer simplement (et autant de fois que nécessaire) la situation. Par exemple : “D’habitude je vais faire mon travail au bureau mais en ce moment, comme il n’est pas recommandé de se déplacer, je dois le faire à la maison. C’est pour cela que je reste dans ma chambre et que l’on ne peut pas se voir. C’est important pour nous que tu passes de bons moments alors nous avons demandé à Sophie de venir s’occuper de toi lorsque je travaille dans le bureau.”
Soutien et cohésion
Il est impératif que votre enfant comprenne que vous n’êtes pas en compétition avec leur nounou, tout comme il est important de ne pas la destituer de son autorité.
En effet, le risque en intervenant systématiquement dans la garde est d’envoyer le message “Elle ne sait pas bien faire > je ne lui fais pas confiance > ne l’écoute pas”.
Faites front tous ensemble. Montrer à vos enfants que vous avez confiance en votre nounou. Par exemple, vous pouvez dire : “ Sophie est là pour s'occuper de toi, te donner ton goûter, t’aider à prendre ta douche et faire tes devoirs. Si tu as un bobo quelque part elle pourra le soigner et à la fin de la journée (quand j’aurai fini mon travail) elle me racontera toutes les choses importantes que je dois savoir.”
Poser un cadre et des règles claires (et les maintenir)
N’hésitez pas en amont à vous mettre au clair entres adultes et à discuter des situations “à risque”. Que décidez-vous si en rentrant il pleure pour vous faire un bisou, ou qu’il ne veut prendre sa douche qu’avec vous ? Il n’existe pas à ces questions une règle unique, c’est à chacun de trouver l’option qui convient le mieux à tous. Faites-vous confiance, vous les connaissez par coeur, vous êtes les mieux placé pour savoir ce qui est bon (ou non) pour eux.
Dans certains cas il sera plus simple que le parent s’isole dans une pièce et n’en sorte qu’au moment où il peut se montrer disponible pour ses enfants. Dans d’autres cas on peut imaginer passer un petit moment ensemble (comme le goûter) avant de retourner travailler. Dans tous les cas, réfléchissez à l’option qui vous semble la plus adéquate et une fois en place tenez-vous y ! En effet, maintenir un cadre et respecter les règles que vous aurez fixées permettront aux enfants de mieux comprendre et accepter la situation. Si vous intervenez un jour mais pas le lendemain cela peut susciter une grande incompréhension vis à vis des adultes et de leur fonctionnement.
Faire confiance pour lâcher prise
Enfin la dernière clef essentielle c’est évidemment la confiance ! Faites vous confiance, ainsi qu’aux règles que vous mettez en place (elles reposent sur votre bon sens et votre connaissance de vos enfants, elles sont donc parfaitement légitimes). Tisser une relation qualitative avec votre intervenante : discutez de vos valeurs éducatives, comment se positionne t elle face à telle ou telle situation, etc... il est primordial que vous lui fassiez confiance (les bénéfices sont multiples : pour vous - vous serez rassuré, pour elle -elle se sentira validée et soutenue et pour vos enfants -si vous validez leur nounou cela veut dire qu’ils sont entre de bonnes mains !).
Louise Jean, EJE
Sélection Zazzen > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Avec les journées qui s’allongent et l’arrivée des beaux jours, nous vous proposons de découvrir Kazuo Iwamura et la douceur des histoires de La Famille Souris. Kazuo Iwamura est un auteur et illustrateur japonais qui nous plonge au fil de ses albums dans les fabuleuses aventures de La famille Souris.
Kazuo Iwamura habite à une centaine de km au nord de Tokyo et c’est au cœur de la forêt japonaise qu’il trouve l’inspiration poétique qui anime les péripéties des 14 petites souris qui composent cette joyeuse famille.
Le soleil brille dans le jardin de la famille souris, c’est enfin le printemps ! Afin de fêter son arrivée tant attendue, toute la famille décide de s’en aller faire un pique-nique. Paniers sous le bras, nous allons suivre les petites souris tantôt à travers bois sur des chemins bordés de plantes mystérieuses tantôt dans les champs à la rencontre d’un gentil monstre caché dans les feuillages. Elles devront traverser la rivière pour trouver l’endroit idéal et enfin profiter des bonnes boulettes de riz.
Zazoom > 0 - 3 ans | 3 - 6 ans | 6 - 12 ans |
Article du 15 avril 2021
Pour accompagner le retour des beaux jours, ce mois-ci Zazoom vous propose de faire germer une graine ! Non seulement manipuler de la terre est vertueux pour notre organisme mais en plus c’est un excellent moyen de sensibiliser les enfants à la nature qui les entoure.
Pour réaliser cette activité vous aurez besoin :
La partie la plus délicate consiste à récupérer une coquille d'œuf et d’en ôter délicatement le chapeau. Ensuite vous pouvez décorer cette coquille en lui créant un visage (les cheveux seront représentés par les petites graines qui vont pousser).
Une fois que votre coquille est prête vous pouvez y incorporer délicatement de la terre humide (choisissez une terre assez riche, vous pouvez aussi la mélanger avec un peu de terreau plus lui donner plus d’apport) ou bien un peu d’ouate (humide aussi).
Déposez vos graines en surface (nul besoin de les enterrer profondément), placez votre coquille près d’une fenêtre et maintenant armez vous de patience ! D’ici 2-3 jours quelques pousses vertes devraient sortir au grand jour !
Vous pouvez également faire une photo au jour le jour pour créer un album et voir comment évolue votre petite plante. Enfin n’oubliez pas de la rempoter dans un plus grand contenant quand les racines seront à l’étroit dans leur coquille.