D’un point de vue physique
Emile est maintenant très autonome dans ses déplacements. Il descend l’escalier, court, sautille, grimpe et peut shooter dans un ballon avec équilibre et précision.
Il est plutôt à l’aise dans son corps et commence à réussir à se laver les mains, se brosser les dents et enfiler ses bottes « tout seul ». Bien sûr, il a encore parfois besoin d’aide pour des actions exigeant une motricité plus fine comme boutonner son manteau.
Emile commence aussi à bien tenir un crayon pour dessiner. Il fait tout d’abord des « gribouillages », faits de cercles et de ronds approximatifs qui se recoupent. Par la suite, il dessinera une forme isolée telle qu’un rond, puis des lignes horizontales et verticales, contrôlant de mieux en mieux le trait de son crayon.
La réponse de l’adulte à ses besoins
Emile adore aider à la cuisine, au ménage. Que d’activités intéressantes qui mobilisent le corps et participent à la vie de la maison. Il aime se rendre utile et apprendre de vos gestes. Proposez-lui des instruments à la taille de sa main comme une mini éponge, un mini arrosoir, un petit balai… et faites ensemble. Il s’en réjouira et se sentira digne de confiance.
Emile gagne en autonomie : « C’est moi tout seul » pour mettre ses bottes, s’habiller, manger… alors prévoyez des chaussures et vêtements à scratch, fermeture à glissière, élastiques faciles à enfiler et laissez le temps à ses petites mains de coordonner ses mouvements.
A 2 ans, « C’est moi !» et « C’est à moi ! » sont encore confondus, ce qui explique pourquoi prêter lui est si difficile. Comprendre que « ce jouet qui est dans tes mains est encore à moi et va me revenir après » à un âge où seuls le concret et le présent existent est difficile et donne plutôt « c’est à moi ! », avec reprise plus ou moins violente du jeu des mains de l’autre. Ce processus psychique est bien normal et il faut respecter cette étape. On peut dire à l’autre enfant : « Pour l’instant, c’est difficile pour lui de te prêter son jouet mais quand il aura grandi, ce sera possible » ou « Peut-être qu’en échangeant un jeu avec toi, il acceptera de te confier le sien ! ». Soyez confiants : Emile acceptera bientôt cet acte social de prêter.
Emile s’intéresse à ce que vous faites dans les toilettes ! L’apprentissage de la propreté est un processus intime engageant physiologie, psychologie et affectivité. Il faut aménager un environnement propice et le laisser absorber nos codes sociaux. Le matériel nécessaire, au passage « sans couche », doit être à sa taille : réducteur et marche pied dans les toilettes ou pot, s’il y est plus à l’aise. Le pot dans la salle de bains pendant que le bain coule, l’accompagnement aux toilettes aux réveils et couchers sont des propositions suffisantes. Profitez du printemps pour qu’Emile passe du temps sans vêtements et puissent s’entrainer à contrôler ses sphincters.